ATHLÉTISME : Vilbrim pourrait être le seul qualifié pour La Réunion

Jean-Luc Vilbrim sera fort probablement le seul coureur mauricien à s’aligner au marathon des Jeux des îles le 1er août prochain à l’île soeur. Hier, il a été exact au rendez-vous dans la course de qualification courue entre Réduit — Moka — Côte d’Or — Dubreuil et retour, qu’il a survolée en 2h33’07, soit quelque 2’00 de moins que les minima (2h35). Il a précédé à l’arrivée Judex Durhône et Christophe Maréna, qui ont échoué dans leur tentative, terminant en 2h39’02 et 2h50’15 respectivement.
Ils étaient onze coureurs à se présenter sur la ligne de départ de ce trail. Parmi, Judex Durhône, qui est rentré expressément de La Réunion pour tenter sa chance, et Monique Arékion, unique concurrente chez les dames. À l’alignement pour le départ, les consignes étaient on ne peut plus claires. « Après 3h de course, les hommes qui n’auront pas encore terminé devront arrêter à l’endroit même où ils se trouveront et pour les dames le temps limite sera de 3h30 », leur lance de vive voix Rama Ramanah, responsable technique des courses sur route.
Si Monique Akékion sera mise hors course après 20 km à Hermitage après environ 1h42 d’effort, les autres prétendants préféreront eux-mêmes abandonner sur la route du retour à Dubreuil, notamment Sylvester Durhône, le tandem composé des vétérans Bernard Duval-Khalid Jeeawoody, et Kevin Narain, vaincu lui par une douleur à un genou au 35e km au rond point de Côte d’Or. « Cette douleur me faisait de plus en plus mal. J’ai préféré m’arrêter », dira ce dernier. Idem pour Sylvester Durhône, qui avait jeté l’éponge plus tôt à Belle-Rive après 30 km et 2h05 de course.
Cette course de sélection était assez ardue car après le départ, la route s’élevait vers Côte d’Or jusqu’à Belle-Rive et à la jonction de la route menant à Piton du Milieu avant de descendre légèrement vers Dubreuil. Il fallait avoir de bonnes jambes et être tenaces pour espérer terminer dans les temps.
Judex Durhône qui, prenant les devants dès le départ, se fit rattraper à la sortie de Camp Samy, puis lâché légèrement après Moka par le duo Vilbrim-Maréna, qui aborda la montée vers Côte d’Or. Les deux hommes de tête parcourront pratiquement la moitié de la course foulée contre foulée jusqu’à Dubreuil, quand Maréna commença à baisser de pied. Le point de retour n’était pas bien loin et Vilbrim, qui ne faiblissait pas, commença alors à creuser l’écart. Son allure n’allait pas faiblir au retour vers Réduit.
Jean-Luc Vilbrim affichait lui toute sa satisfaction après sa course courue sans dossard et hors concours en raison de sa suspension. Employé par Maurilait, il fut encouragé sur le parcours par Carlo de Souza, cadre de la Food & Allied, et Jacques Esnouf, ex-directeur des ressources humaines de cette compagnie. « C’est fait, tout s’est bien passé. Je termine à 2’00 des minima. Je remercie mon sponsor Maurilait qui ne m’a pas laissé tomber, mes amis et mon coach Mike Félicité qui s’est battu pour moi », confiait le coureur.
« La fatigue s’est fait un peu sentir à mi-parcours après les bosses, mais j’ai récupéré au retour. Maréna s’est senti lui aussi un peu fatigué et n’a pu tenir. Pour moi, c’était un test, car c’était ma première course de l’année. J’ai fait ce qu’il fallait pour me qualifier comme on me l’a demandé ». Vilbrim avait pour rappel remporté le bronze aux JIOI de Tana et abandonné à Mahé.
Judex Durhône a pour sa part terminé la course d’hier en deuxième position, étant revenu sur Maréna au retour de Dubreuil. Mais sa déception restait bien palpable à l’arrivée. Il avait tout donné. « Je ne me suis jamais senti dans la course. Mais je me suis accroché. Il fallait donc partir prudemment car je pensais être capable de finir en 2h40. Dans un marathon, il ne faut jamais s’affoler quand on ne sent pas la course. Mais je suis déçu. Les jambes n’ont pas répondu », concède-t-il.
Sa dernière course à l’île soeur remonte au 8 septembre dernier sur 10 km. « Je me suis bien préparé, mais la récupération a peut-être fait défaut. Car mon temps à l’arrivée ne correspond pas à ce qui s’est fait à l’entraînement », se désole-t-il. « Si je suis retenu, ce sera mes derniers Jeux et je serai comme à domicile vu que je connais le parcours qui est relativement plat ».
Il n’a plus maintenant qu’à attendre la proclamation de la sélection pour être fixé sur son sort. Il avait remporté le bronze aux Jeux réunionnais en 1998 et avait terminé 4e en 2003 à Maurice et à Tana en 2007. En 2011 à Mahé, il s’était classé 5e.   

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