ATTENTAT À LA PUDEUR D’UNE PATIENTE : Un médecin de l’État sur le banc des accusés

Un médecin de l’État qui travaillait en 2010 dans un dispensaire des hautes Plaines-Wilhems est poursuivi devant la Cour intermédiaire sous une charge d’Attempt upon chastity. Il lui est reproché d’avoir, le 19 mars 2010, attenté à la pudeur d’une patiente dans son cabinet au dispensaire. Celle-ci était venue se faire ausculter pour un problème d’allergie aux mains et aux pieds et le médecin lui aurait demandé d’enlever son haut et ses sous-vêtements.
Le médecin a plaidé non coupable et est défendu par Me Kailash Trilochun alors que la poursuite est représentée par Me Chitralata Soobagrah. Lors du procès en Cour hier devant le magistrat Azam Neerooa, le père de la victime a été appelé à la barre des témoins. Revenant sur les événements du 19 mars 2010, il devait raconter que ce jour-là il avait accompagné sa fille au dispensaire car elle souffrait d’un problème d’allergie aux mains et aux pieds. Lors de l’examen médical, il avait attendu dehors et à un moment sa fille devait l’appeler et lui dire « papa get ki dokter pe fer ar mwa ». Selon la version de la jeune fille, le médecin aurait tenté de lui enlever son haut et ses sous-vêtements sous prétexte de l’examiner. Lors du contre-interrogatoire du père par Me Trilochun, ce dernier a été confronté au fait que sa version en Cour était différente de celle qu’il avait donnée à la police au moment des faits. Le père a alors fait comprendre à la Cour que dix années avaient passé et qu’il ne se souvenait plus des détails exacts. Il a toutefois soutenu que ses dépositions à la police étaient vraies. Appelé à la barre des témoins à son tour, le médecin a nié catégoriquement les faits qui lui étaient reprochés, soutenant que c’était la première fois qu’il voyait cette patiente. Il a soutenu que ce jour-là un autre médecin avait déjà examiné la jeune fille et qu’elle était en observation après avoir reçu un traitement. « Cette personne n’avait donc aucune raison de faire une fausse déposition contre vous », a fait ressortir l’avocate du Parquet. Et de renchérir : « Si une patiente vient voir un médecin parce qu’elle souffre un problème d’allergie aux mains et aux pieds, il n’y a aucune raison pour examiner les parties intimes de son corps. » Le médecin a répondu par l’affirmative. Les avocats des deux parties feront leurs plaidoiries le 25 février avant que le magistrat ne prononce le verdict.

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