Au No 7 : Pravind Jugnauth se compare à Navin Ramgoolam 

Le Premier ministre sortant et leader de L’Alliance Morisien, Pravind Jugnauth, a joué ses dernières cartes lors de la clôture de la campagne électorale à Rivière-du-Rempart hier soir. Dressant un parallèle sur plusieurs points par rapport à l’ancien Premier ministre et leader de L’Alliance Nationale, Navin Ramgoolam, Pravind Jugnauth demande à la population de faire « le bon choix » lorsqu’ils iront voter demain.  Après son congrès à Montagne-Longue, le Premier ministre est arrivé à Rivière-du-Rempart où il a été accueilli par l’assistance motivée déjà par le discours de sir Anerood Jugnauth.

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Si pour Pravind Jugnauth, l’électorat de Piton/Rivière-du-Rempart lui est « acquis », il s’est appuyé sur une comparaison des bilans pour demander à la classe des travailleurs « avec qui leur vie est la plus assurée », soit le leader du PTr, soit lui-même. Et ses partisans de répondre « Pravind Jugnauth ».

Argumentant, le PM sortant a énuméré les différentes mesures prises par son gouvernement, dont le salaire minimum, la Negative Income Tax et la révision des Remuneration Orders pour au moins 30 types d’emplois. « Nous avons aussi présenté une mesure historique pour les travailleurs du secteur privé », dit-il, citant le Portable Gratuity Retirement Fund et le Workers Rights Bill. Pour lui, son gouvernement a payé la compensation salariale « au-dessus du taux d’inflation », avant de s’en prendre à l’ancien ministre des Finances, Rama Sithanen, qui « enlève aux pauvres pour donner aux riches ». Et de poursuivre : « Il divisait le taux d’inflation par deux pour offrir la compensation. Navin Ramgoolam regarde en direction du patronat et des capitalistes. »

Pravind Jugnauth s’est également adressé aux personnes âgées, leur posant à peu près la même question : « Bann gran dimounn, ek kisannla zot pou pli dan bien ? Ek mwa ou Navin Ramgoolam ? » Il leur demande ainsi de considérer ce que le gouvernement a déjà réalisé pour eux. « Nous avons continué à augmenter la pension et vous obtiendrez le double en décembre », dit-il. Avec la promesse électorale de Rs 9 000, il dit que les retraités obtiendront Rs 18 000 en décembre.

Mais Pravind Jugnauth s’est aussi adressé aux jeunes, leur demandant « qui a créé le plus d’opportunités » pour qu’ils puissent étudier. Il rappelle ainsi que son gouvernement avait accordé des subsides aux parents pour que leurs enfants puissent étudier, alors que Rama Sithanen les avait abolis. Dans la foulée, il a évoqué la mesure du gouvernement sortant afin d’offrir gratuitement l’accès à l’université dans le cadre de l’obtention d’un premier diplôme.

Pravind Jugnauth est revenu avec la question de la sécurité des femmes. « Bann madam, ek kisannla zot santi zot an sekirite ? Madam ek tifi, ant kisannla zot santi zot ena plis respe ? » L’occasion aussi pour lui d’égratigner Navin Ramgoolam concernant les caméras installées dans le pays. « Mo pe met kamera ek bandi pe tir tou kamera. Kisannla pou protez ou zanfan kont ladrog ? » demande-t-il, avant de revenir à la charge en citant le nom de Richard Duval et sa « connexion » avec Cindy Legallant.

Comparant son équipe à celle de L’Alliance Nationale, il avance que, « dans l’équipe adverse, certains ont été condamnés » par la Cour suprême, tandis qu’un autre a été « déclaré coupable par le Privy Council » pour “bribe” électoral. Selon le leader du MSM, Navin Ramgoolam a « présenté une équipe “pouritir” ». Et le fait que Navin Ramgoolam ait choisi comme candidat Ashock Jugnauth « oblige les partisans du PTr à avaler à nouveau ce qu’ils avaient craché ».

Pravind Jugnauth a défendu son bilan, avançant qu’il continuera à apporter « plus de richesse et faire grossir le gâteau national ». Il poursuit : « Mo politik an faver travayer, madam, andikape. Ek mo pou kontinie travay koumsa. Mo get lepep kouma papa get so bann zanfan. Tou kategori dimounn pe konn progre. Kont lor mwa, prosenn sink an pou kontinie sa direksion-la ! »

Revenant sur Navin Ramgoolam, Pravind Jugnauth a estimé que le peuple « a aussi le droit de savoir d’où sortent les millions retrouvés dans le coffre » de l’ancien Premier ministre. « Eski larzan ladrog ou komision Betamax ? » demande-t-il. Se référant ensuite à une vidéo circulant sur la toile, et où l’ancien Premier ministre aurait acheté des chaussures valant Rs 400 000, Pravind Jugnauth a regardé ses chaussures avant de lancer : « Lor soulie, mo fay ek Navin Ramgoolam ! » Et de dire espérer que les partisans du PTr « ne sont pas comme leur leader » en poursuivant : « Si zot ena sa bann prinsip-la, pa soutenir sa bann kandida-la. Sinon pe al vot pou Macarena ! »

Par ailleurs, suite à une coupure d’eau dans la circonscription No 8, Pravind Jugnauth a affirmé que « c’est l’œuvre d’un partisan du PTr ». Une déposition a été consignée à la police, dit-il, car « une telle personne doit aller en prison ». Le PTr « n’hésitera pas à “mars lor kadav” pour revenir au pouvoir ».

Sir Anerood Jugnauth, qui était intervenu avant le PM sortant, s’était pour sa part largement focalisé sur la comparaison entre Pravind Jugnauth et Navin Ramgoolam. « L’enjeu de ces élections est important », dit-il, car il s’agit de décider « soit pour que le progrès du pays continue, soit d’aller vers la misère ».

Les deux autres candidats, Maneesh Gobin et Ravi Dhaliah, ont aussi été critiques contre Navin Ramgoolam. Ravi Dhaliah a défendu le bilan de la State Trading Corporation et avancé que, « grâce au bon travail accompli, de l’argent a été économisé » et la population a bénéficié de la baisse du prix des carburants et du gaz ménager. À noter que lors de ce congrès, le député sortant de l’opposition, Dan Baboo, assis sur l’estrade, semblait impressionné par l’éloquence de Kalpana Koonjoo-Shah.

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