AU SVICC HIER – 186E ANNIVERSAIRE DE L’ARRIVÉE DES TRAVAILLEURS ENGAGÉS – Le PM : « Rendre justice aux victimes des moments douloureux de l’engagisme et l’esclavage »

L’importance de la préservation, de la restauration et de la promotion des valeurs culturelles transmises par les ancêtres génération après génération a été soulignée par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, hier au Swami Vivekananda International Conference Centre. C’était à l’occasion de la célébration du 186e anniversaire de l’arrivée des premiers travailleurs engagés à Maurice hier. Ce thème a été évoqué avec insistance par le ministre de la Culture, Avinash Teeluck, et par le haut commissaire de l’Inde, Tanmaya Lal, lors d’une cérémonie marquée par un spectacle culturel et par la projection de plusieurs clips consacrés à l’arrivée des premiers travailleurs engagés et leur contribution dans le développement du pays. D’importants moyens ont été déployés, hier, pour la mobilisation de l’assistance à cette occasion.

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« En tant que Premier ministre, je suis non seulement convaincu mais nous faisons tout pour continuer à préserver notre patrimoine culturel et le restaurer comme il le faut afin que les générations à venir n’oublient pas les sacrifices et efforts consentis par nos ancêtres. Je soutiendrais autant de projets pour aider à valoriser les sites importants qui concernent l’engagisme. Nous n’avons pas le droit d’oublier ces épisodes sombres de l’histoire du pays », a-t-il souligné en évoquant le projet de Musée international de l’esclavage initié. « C’est nous qui réaliserons le projet parce que c’est nous l’histoire, l’histoire de notre pays histoire du monde aussi. Nous devons accomplir notre devoir afin de rendre justice à travers le souvenir aux victimes de moments douloureux pendant l’engagisme ou l’esclavage », a ajouté le Premier ministre.

S’appesantissant sur la célébration du 2 novembre, Pravind Jugnauth a déclaré que « nous commémorons les réalisations des ancêtres qui sont arrivés comme coolies. Nous commémorons les valeurs que nous ont transmises nos ancêtres dont la résistance, les efforts et les sacrifices. Nos gran-dada savaient ce que cela voulait dire le sacrifice et le dur labeur. Ils économisaient sou par sou afin de vivre dans dignité. Il ne faut pas oublier que c’est avec le sang et la sueur que nos ancêtres ont écrit notre destin. Jamais nous ne devons oublier le sacrifice auquel ils ont consenti. Avec leur bénédiction, nous marchons la tête haute. Il ne faut pas commettre d’erreur ; en tant que Premier ministre je veillerai que Zame nou mars latet bese ».

Le Premier ministre a justifié le choix du SVICC pour organiser cette manifestation par « une forte demande et que les autorités ont pris la décision d’accommoder tout le monde ». Il a rappelé qu’un tel rassemblement n’était pas possible il y a quelque temps de cela à cause de la COVID-19. « Heureusement que le gouvernement a pris les bonnes décisions et nous sommes heureux de dire que depuis le 26 avril jusqu’aujourd’hui, nous avons réussi à faire de sorte qu’il n’y ait aucun cas de contamination de COVID dans la communauté mauricienne alors que nous voyons en ce moment ce qui se passe à l’étranger. Nous souhaitons que le gouvernement en collaboration avec la population puisse continuer à assurer la sécurité sanitaire de la population. Nous ne pouvons prévoir ce qui se produira plus tard mais il est important que nous travaillons ensemble pour faire face à cet ennemi invisible », a-t-il souligné.

Le haut commissaire indien a rappelé le contexte dans lequel les travailleurs engagés sont arrivés à Maurice. « Maurice avait été utilisée par les colonisateurs britanniques qui expérimentaient l’utilisation de main-d’œuvre bon marché disponible en Inde pour travailler dans les champs de cannes dans le cadre d’un système capitaliste. Devant la réussite de l’expérience à Maurice, des millions des travailleurs ont été exportés dans les pays des Caraïbes et du Pacifique », a-t-il déclaré.

« Maurice, comme l’Inde, est une société connue pour son multiculturalisme et est aussi un exemple de démocratie non seulement pour l’Afrique mais pour le monde », poursuit-il. Et d’accueillir l’idée de lancement d’une Route de l’engagisme, à l’exemple de la route des esclaves, ce qui permettra de « rendre hommage à nos ancêtres qui ont survécu les moments très difficiles grâce à leur foi, leurs traditions culturelles aussi bien culinaires que musicales ».

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