Axys Investment Outlook – Cédric Béguier : « la géopolitique parmi les facteurs déterminants cette année … »

L’une des premières sociétés de gestion de portefeuille à Maurice, Axys publie ses perspectives d’investissement pour l’année 2024, évoquant un optimisme prudent et un point de transition vers un nouvel équilibre économique. Et ce, tout en soulignant « the potential for this year to mark a pivotal turning point—a transition to a new state of balance. »

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2023 a été une année marquée par des fluctuations importantes, avec des défis dans le secteur bancaire et un regain sur le plan de l’intelligence artificielle. Ces évolutions ont entraîné des hausses notables dans les indices NASDAQ et S&P 500. En réponse à ces changements, Axys partage une vision concentrée et des clés stratégiques pour naviguer dans les marchés financiers cette année.

Cédric Béguier, Head of Investment Strategy, souligne l’importance croissante de la géopolitique dans les décisions d’investissement : « Dans un contexte de changement de paradigme et de multipolarité du monde, l’actualité géopolitique et l’étude de la géostratégie des états joueront un rôle crucial et seront probablement les facteurs déterminants qui feront la différence en 2024. »

Pour l’année en cours donc, Axys anticipe une croissance modérée du PIB dans les économies développées et un élan dans les marchés émergents. La baisse prévue de l’inflation pourrait créer un environnement économique plus stable, propice à la croissance et à l’innovation. Néanmoins, la fragmentation géopolitique croissante représente un risque significatif pour les perspectives économiques, en particulier en raison de nombreuses élections mondiales prévues.

Le rapport met l’accent sur l’analyse des cycles macroéconomiques, des données microéconomiques, des dettes gouvernementales, des prix de l’énergie et des flux de capitaux vers la décarbonisation. L’entreprise prévoit également d’intensifier son analyse sur les marchés émergents, en particulier sur les obligations en monnaie locale et les actions à petite et moyenne capitalisation.

Dans ce contexte, Axys envisage deux scénarios alternatifs pour 2024. D’une part, un atterrissage difficile, entraîné par une erreur politique déjà commise ou une inflation persistante nécessitant un resserrement monétaire supplémentaire. D’autre part, un atterrissage en douceur, marqué par la fin d’un ralentissement de mi-cycle et le début d’un nouveau super cycle dans la première moitié de 2024. Ces scénarios influencent les décisions d’investissement d’Axys, notamment dans les secteurs de la consommation discrétionnaire et des marchés émergents.

Analysant la situation économique locale, le rapport note que le manque de main-d’œuvre qualifiée « remains a major concern for employers » en précisant que « our labour force and number of employed remains below pre-pandemic levels. Migration of skilled workers to other countries is often cited as a major reason towards the decline in our labour force. Most industries have suffered a contraction in employment and the decline remains steeper within the Primary sector. »

Par ailleurs, la contraction de l’emploi (entre 2019 et 2022) se voit surtout dans les secteurs : manufacture (-13,7%), tourisme (-7,0%), agriculture/pêche (-23,3%) et Other Service Activities (-13,2%).

Le rapport s’attarde sur divers secteurs; ainsi, dans le domaine bancaire, Axys relève que le ratio de créances douteuses des principales banques du pays « stand at a multi-year low » : 3,1% pour le groupe MCB et 6,9% pour SBM, et précise que « cost-of-risk for both banks have fell below 1%. » Le ratio de Non-performing Loans pour tout le secteur bancaire était à 4,7% en septembre dernier.

Axys anticipe que le secteur touristique connaîtra une profitabilité élevée cette année, même si les marges risquent de se contracter. Dans le secteur de l’assurance, l’inflation reste l’ennemi numéro 1. « As inflation has stabilized, we expect Mauritian insurers to post positive underwriting profitability on the back of higher premium prices.” En 2023, cette filière était toutefois parmi les “least performing sectors”.

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