BANQUE CENTRALE AFRICAINE : Xavier-Luc Duval n’a pu intervenir devant les gouverneurs ce matin

La réunion annuelle de l’Association des banques centrales d’Afrique prend fin aujourd’hui avec l’assemblée des gouverneurs des banques centrales. Les gouverneurs devraient procéder aujourd’hui à l’élection d’un nouveau bureau, qui a actuellement pour président le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohammed Laksaci, et pour vice-président Manou Bheenick, gouverneur de la Banque de Maurice.
La journée d’aujourd’hui a débuté par une confusion. Il était prévu que le VPM et le ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, qui a été récemment désigné comme meilleur ministre des Finances africain, intervienne devant les gouverneurs à 9 h 15 ce matin. Le VPM était présent à l’hôtel Maritim à l’heure convenue. Il devait apprendre toutefois que le programme a accusé un retard. La réunion devant commencer une demi-heure plus tard, le ministre des Finances a préféré quitter le centre de conférence afin de ne pas être en retard à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
La journée d’hier a été dominée par le symposium marqué par l’intervention de Jaseem Ahmed, secrétaire général de l’Islamic Financial Services Board et de James Caruana, directeur général de la Bank for International Settlements basée en Suisse.
Dans la matinée, le Premier ministre Navin Ramgoolam avait dans son discours d’ouverture insisté sur l’importance de la stabilité du système financier en vue d’une allocation efficiente des capitaux.
Le Premier ministre a observé que l’Afrique n’est pas connue pour un haut taux d’épargne. « Tenant en compte la volatilité des capitaux étrangers il est essentiel que nous développions un système bancaire stable et efficient et un système financier qui aide à l’allocation des fonds en vue de la production d’une croissance solide et d’opportunités d’investissement qui bénéficient aux maximum de personnes », a-t-il déclaré. « I strongly recommend to each of you the continued focus on producing a competitive financial system that serves the needs of your country and that can help produce the sustained economic growth that Africa increasingly approaches ». Le PM a aussi attiré l’attention sur le risque qu’avec la reprise économique mondiale les capitaux quittent les pays émergents pour favoriser les pays développés. Il a voulu pour preuve une récente décision du Federal Reserve Board qui a décidé de réduire ses interventions sur le marché des obligations en Asie. « As growth in some emerging markets slows, as issues of institutional development begin to rise to the fore, investors seem to be starting to question what has to date been a strong and resolute faith in the long run prospects of emerging markets. If this occurs at the same time as a recovery in Western economies there is a real danger that we are likely to see a sharp outflow of money from many emerging market economies, a reversal of the sharp inflows they have benefited from in recent years ». Une telle possibilité, dit Navin Ramgoolam, risque de ralentir la croissance économique dans les pays émergents et d’avoir un effet sur le taux de change. Navin Ramgoolam a aussi tiré la sonnette d’alarme sur l’effet que cela pourrait avoir pour les économies du continent africain. Il a souligné l’importance de la stabilité financière et des régulations, et insisté sur l’intégration financière.

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