(BAR EXAMS 2019) Première réforme : le « time-table » rédigé selon des recommandations de Lord Phillips

  • Des épreuves combinées avec moins de questions, pour la première fois depuis la tenue des examens, annoncent un début de la réforme sur la tenue des examens du barreau
  • Le retour du Council of Vocational Legal Education au Judiciaire, et non à l’UOM

Les examens du barreau pour les aspirants avocats, avoués et notaires débutent le 16 septembre. Pour la première fois depuis la tenue de ses examens depuis des décennies, les candidats se retrouvent avec un “time-table” allégé, comprenant des épreuves combinées, et ce afin que les candidats disposent de plus de temps pour répondre à moins de questions. Les étudiants ont eu l’occasion de rencontrer Lord Phillips en juillet pour faire part de leurs recommandations dans le cadre de la réforme. Même si le rapport n’est pas prêt, ce premier changement dans l’organisation des examens annonce un début de réforme pour ces examens, qui donnent un taux d’échec inquiétant chaque année.

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La réforme au niveau de l’organisation des cours et la tenue des examens du barreau à Maurice semble être en bonne voie. Des étudiants ont eu une rencontre avec Lord Phillips à Maurice dans le cadre des travaux du “high-level committee” en juillet. Si toutes leurs suggestions n’ont pu être prises en considération en raison du peu de temps qui reste avant la tenue des examens, les recommandations de Lord Phillips dans la préparation du “time-table” ont, elles, été retenues. Chaque année, les candidats déploraient en effet le nombre de questions auxquelles ils devaient répondre en peu de temps ainsi que la tenue des examens chaque jour, et donc sans pause. Mais cette année, ces derniers ont été surpris de voir un “time-table” rédigé selon leurs aspirations. Ainsi, les modules de “Criminal Procedure” et “Evidence”, qui faisaient autrefois l’objet de deux questionnaires séparés, ont été combinés afin que les candidats puissent répondre deux questions. Même formule pour “Commercial” et “Business Law”, eux aussi combinés. Pour les examens des notaires, les questionnaires de “Civil Procedures” et “Family Law” figurent dans une seule épreuve.

Ces changements dans le “time-table” représentent un grand soulagement pour ces candidats, qui auront à répondre à moins de questions dans un laps de temps confortable. De plus, ils ont pour la première fois droit à un jour de pause entre les épreuves. Les examens prennent fin le 30 septembre avec l’épreuve orale.

Ces changements annoncent le début de plusieurs réformes qui devraient être proposées dans les recommandations de Lord Phillips afin d’améliorer la “vocational and legal education” à Maurice. L’abolition des 6 “attempts”, pour être remplacés par un nombre de tentatives illimité, figure aussi dans les suggestions des étudiants. À noter que, selon la pratique, un candidat ayant échoué après six tentatives ne peut plus prendre part aux examens du barreau, même s’il a complété certains modules. Lors de cette rencontre, les étudiants ont ainsi demandé à Lord Phillips de revoir cette pratique, qui les pénalise d’autant plus que ceux ayant obtenu un “A” dans certains modules doivent reprendre ces examens lors de la prochaine tentative.

Par ailleurs, en 2012, le Council of Vocational Legal Education (CVLE) avait été mis sur pied pour remplacer le Council of Legal Education (CLE) en vue d’offrir davantage d’opportunités à ces jeunes, qui souhaitent poursuivre une carrière d’avocat mais qui n’arrivent pas à être admis au barreau, les examens étant jugés trop difficiles. Ainsi, depuis 2013, c’est l’Université de Maurice qui accueille ces examens. Des nouvelles pistes pédagogiques avaient été introduites afin d’éviter des “massive failures”. Les cours se tiennent sur le campus de Réduit. Mais six ans après, le bilan est « plus catastrophique », selon les membres de la profession légale. Autre recommandation qui pourrait figurer comme prioritaire dans le rapport du Lord Phillips est le retour du Council of Vocational Legal Education pour être géré par le Judiciaire, et non plus par l’Université de Maurice.

Les étudiants pourraient bien faire un retour à Port-Louis pour être près des tribunaux. Rappelons que Lord Phillips of Worth Matravers, qui a présidé la Cour suprême britannique, préside le comité d’experts de haut niveau qui se penche sur la révision du cadre juridique concernant les hommes de loi. Une décision avalisée par le Conseil des ministres en janvier. Le comité est aussi chargé de revoir les examens du barreau et la formation des membres des professions légales.

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