Bastos menace le GM avec un ultimatum de six mois

  • Après l’échec essuyé en cour hier sur le dégel des 91 comptes bancaires, Quantum Global brandit l’option d’un arbitrage international sur le traité bilatéral Suisse/Maurice
  • Le CEO de Quantum Group : « We fear that these actions against Quantum are a pretext for breaking our contractual agreement with the Angolan wealth fund »
  • PEI/State House Connection : l’ICAC débarque avec un mandat de perquisition au QG de Royal Park Ltd, à Pailles, en quête de documents sur le “deal” de Rs 1 milliard d’Alvaro Sobrinho

Le ton est monté d’un cran dans l’Angola Connection avec, en toile des fonds, les 91 comptes bancaires variant de Rs 25 milliards à Rs 30 milliards opérés par Quantum Global Group dans quatre banques commerciales. Après les objections formelles par la Financial Intelligence Unit contre la levée des “Freezing Orders” sur les comptes des “Closed-End Funds” du groupe, déjà sous le coup d’une suspension par la Financial Services Commission, Jean-Claude Bastos de Morais, le fondateur de ce groupe opérant dans le Global Business Sector, brandit la menace d’un ultimatum pour un recours à un arbitrage international passé un délai de six mois. Entre-temps, l’autre volet de l’Angola Connection, en l’occurrence la Planet Earth Institute/State House Saga, continue à faire l’objet d’une enquête de l’Independent Commission against Corruption (ICAC). D’ailleurs, en cours de matinée, des éléments de l’ICAC ont débarqué au QG de Royal Park Ltd, à Pailles, avec un mandat de perquisition en quête de dossier sur le deal conclu avec le multimilliardaire portugais Alvaro Sobrinho, portant sur des placements de plus de Rs 1 milliard dans l’immobilier.

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Par le truchement d’un communiqué officiel émis après le renvoi des débats sur les “Judge’s Orders” gelant un maximum de Rs 30 milliards dans 91 comptes à l’AfrAsia Bank, la State Bank of Mauritius, la Mauritius Commercial Bank et la Standard Bank, et non la Standard Chartered Bank, Quantum Global a signifié son intention de solliciter un arbitrage international pour trancher le litige. Ce groupe compte se prévaloir des dispositions sous le traité bilatéral entre la Suisse et Maurice protégeant les droits des investisseurs en cas de disputes.

« We have notified the Government of Mauritius of our intention to resort to international arbitration if this matter is not settled within six months », déclare Jean-Claude Bastos en revenant sur les répercussions négatives de la décision de la FIU et de la FSC sur ses affaires. « As a result of the absence of due process and the rush to sanction Quantum Global, the company has seen its business seriously damaged. This has a real impact on our employees, our clients, our partners and the important investment projects we are managing across Angola and Africa. We urgently need to have a fair hearing », fait-il comprendre.

L’une des principales appréhensions exprimées par Jean-Claude Bastos de Morais dans la conjoncture est que ce gel des comptes bancaires constitue une excuse pour les autorités angolaises en vue de mettre un terme au contrat de gestion de l’Angola Sovereign Fund (FSDEA) de près de Rs 100 milliards. Une délégation de la FSDEA, dirigée par l’ancien ministre des Finances angolais Carlos Lopes, est actuellement à Maurice pour passer en revue la situation avec les autorités mauriciennes et décider de la marche à suivre au sujet des placements souverains de l’État angolais.

« We fear that these actions against Quantum are a pretext for breaking our contractual agreement with the Angolan wealth fund », fait-il comprendre dans le communiqué, qui souligne que « Quantum Global has maintained that, from a legal standpoint, the commercial rationale of the General Partner of the seven Limited Partnerships registered in Mauritius remains, along with their contractual legitimacy ». Néanmoins, Jean-Claude Bastos devait conclure que « we look forward to resolving this situation with the FSDEA in an amicable manner ».

En parallèle, l’ICAC poursuit son enquête au sujet des “Sources of Funds” pour les placements immobiliers de plus de Rs 1 milliard à Royal Park Balaclava par Alvaro Sobrinho. Après la première audition de l’ancien membre du conseil d’administration du Board of Investment (BoI) René Leclézio, les enquêteurs de l’ICAC ont effectué ce matin une descente des lieux dans les locaux de Royal Park, à Pailles. Ils sont à la recherche de documents portant sur les différentes étapes de la conclusion des transactions immobilières, notamment le “Shareholders Agreement”, les documents de réservations des villas et les discussions sur leur emplacement, avec intervention de VVIP pour l’accès à la mer, au sein du complexe Royal Park Balaclava. Affaire à suivre…

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