BILAN BAI REVU ET CORRIGÉ : Des pertes de Rs 10 milliards en 2012, selon Roshi Bhadain

Le ministre des Services financiers, Roshi Bhadain, qui avait à ses côtés l’Attorney General, Ravi Yerrigadoo, le secrétaire financier, Dev Manraj et l’un des Conservators de PwC, Mushtaq Oosman, a porté hier après-midi l’estocade au BAI Mega Scam avec un préjudice évalué à quelque Rs 25 milliards. Brandissant un bilan des comptes consolidés de KLAD Investment Corporation, Ultimate Holding basé aux Bahamas sous le contrôle du Chairman Emeritus de BAI, Dawood Rawat, il a annoncé que les premières pertes financières essuyées par l’empire Rawat remontent à 2012 avec un montant de 118 991 000 dollars américains (Rs 10 milliards environ).
Ce document, qui porte sur l’exercice financier se terminant au 31 décembre 2012, est signé des auditeurs de la forme d’experts-comptables de KPMG en date du 17 septembre 2014. Les pertes du groupe BAI sont estimées à 100 millions de dollars (Rs 3 milliards) par an. D’autre part, des sanctions sévères sont prévues contre les auditeurs de KPMG, des responsables de la Financial Services Commission et du Financial Reporting Council pour absence de décisions et d’initiatives contre les maldonnes intervenant dans le dossier de la BAI.
Roshi Bhadain a défendu la position adoptée par le gouvernement dans la conjoncture, soit de mettre un terme aux activités du groupe BAI. « Eski gouvernman ti bizin laisse dimounn kontinie met kas ladan ek si sa ti kontinie ziska desam li ti pou arrive Rs 35 miyar. En 2015, li ti pou vinn Rs 50 miyar. Ki ti pou ariv sa bann dimounn ki inn vinn met kas ankor ? » a-t-il déclaré en substance. Il a ajouté qu’avec ces pertes dissimulées de Rs 10 milliards en 2012, soit le trou entre les Assets et Liabilities, il faut s’attendre à voir le préjudice se détériorer à Rs 25 milliards, chiffre évoqué par le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, lors de l’éclatement du Ponzi Dawood Rawat.
« Les cinq caractéristiques principales définies par la Stock Exchange de New York pour identifier un Ponzi Scheme sont présentes dans le cas de la BAI. Elles sont de High Investment Returns, avec des taux d’intérêts élevés variant de 7 à 11 % promis aux clients, la campagne à l’effet que ces placements ne présentent aucun risque avec les relations incestueuses Ramgoolam/Rawat/PTr, le remboursement des anciens clients par les fonds contribués par les nouveaux Policy Holders, un Investment Scam et l’écroulement du système repoussé avec le réinvestissement de fonds par les anciens clients et des injections de nouveaux clients. Nous maintenons que c’est le plus important Ponzi Scheme de toute l’histoire du pays. Eski gouvernman ti bizin laisse dimounn kontinie met kas ? » devait-il ajouter.
« Kas inn fini ale. Assets inn vine fiktif. Assets inn volatilisé. Sa 24 000 dimounn ki ti zwenn dan Belle-Rose dimans bizin al dimand dimounn ki bizin kot kas ete ; zot bizin al dimand Dawood Rawat », a poursuivi le ministre des Services financiers, qui a commenté la récente décision des actionnaires de la BAI de nommer un administrateur en la personne de Sattar Hajee Abdoula.
« Nous avions déjà entamé un travail pour essayer de venir en aide aux victimes du Super Cash Back Gold. Nous savons qu’il y a des cas dramatiques. Certains clients attendaient le remboursement pour financer des interventions chirurgicales ou encore les études universitaires de leurs enfants. Le travail avait atteint un stade avancé avant de pouvoir solliciter le feu vert sur l’une des options qui allait être retenue. La nomination de l’administrateur est venue mettre un frein à ce travail », a déclaré le ministre, qui a dressé le profil des 24 000 clients du Super Cash Back Gold (voir tableau plus loin).
Dans un autre ordre d’idées, Roshi Bhadain n’a pas mâché ses mots à l’encontre des régulateurs en annonçant que des sanctions seront appliquées au plus tard vers la fin de la semaine. La FSC était représentée à la conférence en la personne de son président de Board, Rajesh Ramloll du State Law Office alors que la directrice, Clairette Ah Hen, brillait par son absence.
« Régulater FSC pou bizin pran so responsabilité. Sa prodwi Super Cash Back Gold, FSC kone ki été sa. Kan li trouv sa vinn Rs 19 milliards ek ki, li reprezant enn risque pou le systeme, li pa fer nanyen. Ki Financial Reporting Council inn fer ar bann compte BAI depi 2012 à 2014. KPMG ki li inn fer li ? Li aussi pou bizin pran so responsabilité », s’est appesanti le ministre, qui a fait allusion au rôle majeur de conduit assuré par Yukondale Co Ltd, le Media Arm pour le Financial Footprint d’au moins Rs 500 millions de Dawood Rawat dans des stations de radio privée et des organes de presse.
Une première étape a été franchie dans le plan en vue de recouvrer les importants investissements immobiliers réalisés par Dawood Rawat à l’étranger, notamment avec des immeubles à Londres et à La Valette (Malte), des propriétés immobilières de luxe – dont le palais médiéval à Rome – en Italie, aux États-Unis, en Croatie, en Roumanie et au Myanmar. En effet, des demandes de Legal Mutual Assistance ont été formulées auprès des autorités des pays identifiés et des études d’hommes de loi recrutées pour assurer le suivi.
La chasse aux avoirs détournés et aux transferts illégaux de fonds d’un montant variant au minimum entre Rs 8,5 milliards et Rs 10 milliards a été initiée…

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