Budget 2018/19 | Consultations – Des impôts à 3% pour les entreprises locales

  • C’est ce que préconise Business Mauritius dans le Budget Memoranda en prélude des consultations avec le Premier ministre et ministre des Finances cet après-midi

Les consultations prébudgétaires, présidées par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, seront consacrées cet après-midi aux propositions de Business Mauritius. Les premières informations qui ont transpiré du Budget Memorandum indiquent qu’à l’instar des syndicats, notamment ceux du secteur public, le secteur privé préconise une révision à la baisse du taux d’imposition pour les entreprises locales. C’est ce qu’a appris ce matin Le Mauricien de sources autorisées.

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La délégation de Business Mauritius au Treasury Building pour la séance de travail avec le Premier ministre et d’autres membres du gouvernement sera dirigée par Cédric de Spéville, président du conseil d’administration, avec, à ses côtés, le nouveau Chief Executive Officer, Kevin Ramkaloan, qui vient de prendre ses fonctions, succédant ainsi à Raj Makoond. Le programme de travail dressé par le Prime Minister’s Office prévoit des échanges sur au moins 9 minutes, mais tout dépendra de la teneur des propositions et des discussions.

L’un des points qui devraient être évoqués porte sur la question de la Corporate Tax comme un instrument pour encadrer des efforts de relance dans des secteurs spécifiques. Comme cela avait le cas dans le précédent budget, avec les entreprises tournées à l’exportation devant être frappées par un taux d’imposition réduit et favorable de 3% en vue de doper les exportations, Business Mauritius préconise que cette mesure fiscale soit étendue aux entreprises locales. Le secteur privé soutient qu’une telle mesure devrait être d’un apport conséquent à ce secteur pour faire face à la compétition dans le monde des affaires.

Un autre sujet préoccupant concerne le “Participation Rate” au sein de l’économie, plus particulièrement celle des femmes. Les capitaines de l’industrie mettent en avant le fait que ce taux est relativement bas et que le gouvernement devrait venir de l’avant avec des incitations en vue de relever le Female Labour Participation Rate. Cette question avait également retenu l’attention du Fonds moné- taire international (FMI).

Ainsi, dans la dernière édition des Article IV Consultations de la fin de l’année dernière, au chapitre des Structural Reforms, le FMI avait proposé au gouvernement de « adopt policies to address the implications of the projected shrinking of the labour force, including through policies to encourage greater female labour force participation ». Poursuivant son analyse, le FMI rappelle que le Back to Work Program, lancé en juin 2015, avait ciblé les femmes de plus de 35 ans en vue de les encourager à prendre de l’emploi ou à se réengager dans des activités économiques. « As of June-2017 more than 400 employers and 2 109 women are registered in the program, of which 655 have been placed. The Youth Employment Program (launched in 2013), which caters for unemployed youth (16-35 years), has a total number of 28 694 youth registered (58 percent female). The number of jobseekers placed as at 30 June 2017 is 17 960 out of which 53% are female. »

Abordant l’Africa Agenda, Business Mauritius propose de transformer Maurice en une “Clearing House” pour un African Forex avec la Banque de Maurice en tant que cheville ouvrière de ce projet visant à améliorer la connectivité avec l’Afrique. Une autre composante pour assurer cette intégration dans la région est axée sur la promotion des activités de Fintech pour des Payment Intermediary Services, le modèle du Kenya étant cité en exemple. Tout en se félicitant de l’initiative de la mise sur pied de l’Economic Development Board (EDB), le secteur privé a exprimé son souhait d’une meilleure coordination de la mission au niveau de la Trade Promotion, surtout dans le contexte du Brexit, avec le divorce de Londres avec Bruxelles. Business Mauritius soutient que l’Economic Development Board devra redoubler d’efforts pour rendre Maurice encore plus visible. Parmi les autres points du mémoire budgétaire du secteur privé, relevons la possibilité d’instituer un Study Work Rights System pour repositionner le secteur tertiaire comme un “knowledge hub”, une plus grande clarté par rapport à l’octroi des Work Permits, un contrôle plus rigoureux de l’usage de pesticides dans le secteur agricole et un plan stratégique pour la protection des lagons et des zones côtières.

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