Budget 22/23 – La CITU : « Morisien pa ankor sorti dan difikilte »

Les membres de la Congress of Independent Trade Unions (CITU) ne sont pas entièrement satisfaits du contenu du budget 2022/23 et ont affirmé hier que « Morisien pa ankor sorti dan difikilte » en dépit des mesures prises en faveur de la population par le ministre des Finances Renganaden Padayachy. La confédération syndicale estime que l’exercice budgétaire comporte des « lacunes ».

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« Minis finans finn donn enn soulazman travayer an zeneral avek sa 1000 roupi a tou bann travayer ki tous anba 50 mil. Me eski sa li tous travayer sekter piblik ? », s’est demandé le vice-président de la CITU et aussi président de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions (FPBOU) Deepak Benydin. Il a aussi exhorté les grands groupes du privé, surtout ceux qui ont les moyens à faire un effort supplémentaire vis-à-vis de leurs employés dans cette conjoncture économique difficile et de ne pas se fier uniquement au soutien gouvernemental. L’un des principaux animateurs de la CITU estime également que les élus des deux camps de l’Assemblée nationale peuvent faire un effort supplémentaire en termes de contribution au Solidarity Fund.

Au sujet des recrutements annoncés au sein de la Fonction publique, il a plaidé pour un renforcement du personnel dans les hôpitaux, précisant que selon ses informations, il y aurait un manque d’environ 600 Manual Workers ces jours-ci au vu de la teneur croissante des services dans les hôpitaux entre autres. Deepak Benydin a avancé qu’avec l’apaisement de la propagation du Covid-19 dans le pays et le nombre de personnes vaccinées atteint à Maurice, il ne serait pas nécessaire pour le gouvernement de continuer avec le prélèvement pour les vaccins sur les prix des carburants. Il considère que l’État a bel et bien une marge de manœuvre pour baisser les prix de l’essence et du diesel à la pompe. Pour sa part, Vijay Baumy, secrétaire de la CITU, est d’avis que le budget est plus ou moins acceptable. « Depuis 2020, il y a une cascade de prix. Avec ce budget, le gouvernement a choisi de donner une augmentation de Rs 1 000. Mais que va-t-il se passer plus tard Eski pri pou kontinie monte ? », s’interroge-t-il. Il a aussi réclamé que le ministère du Commerce se consolide avec le recrutement de plus d’Enforcement Officers pour veiller au contrôle des prix dans les supermarchés entre autres.
Il a aussi attiré l’attention sur la production du pain par les boulangers, affirmant que certains ne respectent pas les normes établies. Selon lui, avec l’enveloppe de Rs 1,2 milliard de subside accordé, il va falloir veiller au grain à ce que les boulangers respectent les règles établies car « ena pa pe rod fer dipin mezon ek pe fer zis baget ».
Par ailleurs, Iqbal Amiran, de la Government Services Employees Association (GSEA), estime, pour sa part, que le Budget a englobé plusieurs secteurs, mais les gros problèmes n’ont pas été pris en compte. « Nou bizin get linplemantasion bann mezir kin anonse sirtou lor sa bann anons rekritma la », déplorant que rien n’a été dit en ce qui concerne le manque du personnel à plusieurs niveaux dans les départements publics.
Intervenant en dernier, Raffick Bahadoor, de la Taxi Operators Union, s’est, quant à lui, opposé à la mise en place d’un système visant à permettre aux clients de réserver des services de taxi en ligne. « Cela va créer du désordre et des conflits. Il nous faut rencontrer les autorités et trouver un terrain d’entente. Nous ne sommes pas contre le développement, mais c’est à la Taxi Operators Welfare Fund de s’en occuper », a-t-il fait ressortir.
Quant à la mesure Duty-Free relative à l’acquisition de voitures électriques, il estime qu’il ne faut pas se précipiter dans ce sens, car selon lui, il faut savoir si les services après-vente et mécaniques sont prêts à gérer ces voitures à Maurice.

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