BUDGET : La sourde oreille de l’État est vraiment inquiétante, selon les écoles pour handicapés

Lors de la rencontre entre les syndicats et le ministre des Finances mercredi dans le cadre du prochain exercice budgétaire, la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP) a attiré l’attention du ministre sur deux points essentiels à être pris en considération. D’abord, l’urgente situation des établissements pour handicapés dont l’APEIM, qui menace de fermer, faute de financement adéquat, et où « des enseignants touchent Rs 8 000, voire Rs 4 000 ». Pour la CTSP, « la sourde oreille de l’État est vraiment inquiétante ». La confédération a par ailleurs tiré la sonnette d’alarme sur la situation des femmes qui perçoivent des revenus médiocres, à l’instar de celles, employées sous contrat, avec Rs 1 500 par mois.
 La CTSP souhaite qu’une autorité semblable à la PSSA pour les collèges privés soit mise sur pied pour les établissements s’occupant des enfants handicapés. « Il y a des enseignants qui touchent Rs 8 000 et d’autres seulement Rs 4 000. Un autre établissement s’occupant d’une centaine d’enfants handicapés dans l’Est, est confronté à bien d’autres problèmes. Le silence de l’État à ce niveau est inquiétant », estime Reeaz Chuttoo, porte-parole de la CTSP.
S’agissant des femmes employées sous contrat dans le privé et touchant la médiocre somme de Rs 1 500, Reeaz Chuttoo insiste que « l’État aurait dû réviser l’appel d’offres aux compagnies soumissionnaires ou alors résilier les contrats de ces dernières ». Il ajoute que « Vishnu Lutchmeenaraidoo nous avait indiqué que d’ici mai, ces appels d’offres seraient revus… » Pour le porte-parole de la CTSP, « il est inconcevable que de nos jours, une femme doive vivre avec seulement Rs 1 500 par mois. Aujourd’hui, on est en train de débattre d’une loi sur la violence domestique et l’État parle de punir les personnes qui infligent de la violence physique envers les femmes mais il ne voit pas la violence psychologique infligée à ces femmes. Ces dernières racontent leurs souffrances. Elles doivent demander de l’argent à leur mari ». Il devait aussi citer les cas des femmes du National Women’s Council et les Supply Teachers « qui sont mises à la porte après neuf ans de service. Il y a 14 Remuneration Orders que le NRB a remis au ministre du Travail depuis le 25 mai, mais tous dorment dans des tiroirs ». Commentant la réunion avec le ministre des Finances mercredi, la CTSP la qualifie de « rencontre silencieuse, sans interaction ». Avant d’espérer qu’en amont du Budget, « le ministre comprenne l’enjeu derrière ces problèmes ».

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