Business Mauritius, qui regroupe quelque 1 200 entreprises, parle d’effets « conséquents » concernant le Wage Relativity Adjustment publié par le gouvernement, et qui prend effet à compter du 1er juillet 2024. L’association patronale estime que cette augmentation « n’est pas facile à digérer » pour de nombreuses entreprises.
Business Mauritius a pris connaissance des nouvelles grilles qui ont été publiées jeudi sur le site du GIS, mais l’association « attend toujours les règlements à l’Officiel, donnant force de loi aux récentes mesures annoncées » par les autorités concernant les ajustements salariaux. Par ailleurs, l’association n’a, pour l’heure, « pas d’indication sur les potentielles mesures d’atténuation mentionnées par les autorités ». Une demande a déjà été formulée en ce sens par Business Mauritius auprès du ministère des Finances.
Sollicité par la presse cette semaine, le président de Business Mauritius, Anil Currimjee, a cependant fait un commentaire lourd de sens, expliquant que les mesures de soulagement et de soutien n’offrent pas de solution pérenne aux entreprises affectées par ces hausses rapides et conséquentes de la masse salariale : « Ce n’est pas la peine de mettre des charges additionnelles que les entreprises ne peuvent pas absorber, puis les aider. Ce n’est pas un modèle économique pérenne. »
Anil Currimjee a aussi fait ressortir qu’étant déjà arrivé à la fin du mois d’août, débourser ces paiements additionnels, surtout avec effet rétroactif, présente « de réelles difficultés pour les entreprises », particulièrement les PME et les secteurs à haute intensité de main-d’œuvre.
Le patronat soutient aussi que la productivité et la valeur ajoutée doivent impérativement être incluses dans l’équation de la détermination des salaires, avançant que les salaires ne doivent pas être pris comme un enjeu politique. « La main-d’œuvre est au cœur même des fondamentaux macroéconomiques et il faut impérativement qu’elle soit prise comme telle », dit-il.
Par ailleurs, Business Mauritius estime que les salaires minimaux pour les diplômés doivent être alignés sur les qualifications requises pour les postes, afin d’éviter des distorsions sur le marché du travail.