CARTE D’IDENTITÉ NATIONALE : « Combattre la tyrannie à Maurice » a soutenu Pravind Jugnauth

Le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) Pravind Jugnauth a déclaré que sa décision en tant qu’individu de contester l’introduction de la nouvelle carte nationale d’identité est aussi un combat contre la tyrannie. C’était lors d’une conférence de presse samedi à Port-Louis. Il a déclaré qu’il déposera cette semaine les documents à ce sujet et qui sont en sa possession devant la plus haute instance du judiciaire.
Selon Pravind Jugnauth, l’introduction de la nouvelle carte nationale d’identité est une indication claire de l’agenda du gouvernement de Navin Ramgoolam. « Nous avons vu de nombreux cas où il n’y a pas eu de justice. La démocratie est menacée », a-t-il soutenu. Et d’ajouter : « L’agenda de ce gouvernement est bien planifié et sa mise à exécution se fait par étape. Les appels d’offres ont été lancés en janvier 2009. À cette époque, il y avait une recommandation pour allouer le contrat à la compagnie Sagem dont l’offre était de Rs 300 millions. Mais Navin Ramgoolam a décidé de tout arrêter afin d’y inclure des informations biométriques. Et sans avoir recours à de nouveaux appels d’offres, il s’est rendu à Singapour pour l’allocation de ce contrat. Personne ne sait la teneur des discussions sauf lui. Le montant est inconnu. À un certain moment, on avait entendu Rs 1,1 milliard, puis Rs 1,2 md et Rs 1,4 md. Pourtant, c’est le fonds des contribuables qui finance ce contrat », a-t-il fait ressortir.
Ce complot de l’État, dit-il, survient avec l’amendement des Civil Status Act, Data Protection Act et National Identity Card Act. Le gouvernement a utilisé la section 15 (a) de la Finance Act 2009 pour inclure une définition pour l’interprétation de la National Identity Card Act. Il a cité la section 15 (F) de la Finance Act 2009, indique-t-il, qui oblige tout individu à se présenter au bureau de la NIC, et qui se voit infliger une amende de Rs 100 000 en cas de refus de donner ses empreintes digitales et une peine de prison ne dépassant pas 5 ans.
Pravind Jugnauth a souligné que cette année, un amendement est apporté à la National Identity Card Act et la section 12 stipule que « the collection and processing of personal data including biometric information shall be subject to the provisions of the Data Protection Act ». Est aussi amendée, la Civil Status Act. Il a déclaré que d’autres informations peuvent être exigées à travers des « regulations » sans passer par l’Assemblée nationale. « Si Navin Ramgoolam était honnête et pour favoriser la transparence il aurait dû présenter un nouveau National Identity Card Bill. Ceci pour permettre à la population de comprendre toutes les dispositions de la loi. Il ne l’a pas fait. Cela démontre son esprit machiavélique. L’autorité peut consulter les données sans le consentement de l’individu. En prenant nos empreintes c’est comme-ci nous étions des potentiels criminels », a-t-il déclaré. Le leader du MSM a estimé que cette carte nationale d’identité est un danger « car tout individu qui assiste à un meeting de l’opposition sera facile à identifier ». Déjà, a-t-il ajouté, des institutions sont utilisées politiquement pour harceler ceux qui ne sont pas du même bord que le gouvernement.
Pravind Jugnauth a aussi abordé lors de cette conférence de presse la pauvreté à Maurice, l’engagement des jeunes de 16 ans dans la politique avec un éventuel droit de vote dans des élections régionales et l’affaire Varma/Jeannot. Le leader du MSM rencontre des planteurs de l’Est cet après-midi à St-Julien et à Mont-Ida.

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