CENTRALE DE ST-LOUIS | Corruption alléguée—Bérenger : « Que tous les documents de la BAD soient rendus publics ! »

Le leader du MMM, Paul Bérenger, dont le nom figure dans un document que la Banque africaine de développement (BAD) a remis au Premier ministre, a adressé, samedi, un triple défi au gouvernement tout en rejetant l’éventualité de démission en tant que parlementaire.  Il a réclamé une commission d’enquête sur les allégations de corruption de la part de la BAD dans le cadre de l’achat des moteurs de la centrale thermique de Saint Louis, la publication des noms cités dans ces documents et celle des documents que cette banque aurait remis au Premier ministre.

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« J’adresse un triple défi au gouvernement : en premier lieu, l’institution d’une commission d’enquête présidée par un juge ou un ancien juge à l’instar de l’ex-juge Matadeen. En deuxième lieu, je demande de rendre publics tous les noms des  intermédiaires ou courtiers impliqués dans le scandale-Saint Louis » a dit Paul Bérenger.  À propos des noms cités, Paul Bérenger a accusé le MSM de chercher à faire du « communalisme » et de laisser libre cours aux insinuations autour d’un certain Bertrand Lagesse. Il a affirmé que Tania Diolle aurait dit sur les ondes d’une radio privée que ce dernier était son beau-frère. « Mon beau frère s’appelait Patrice Lagesse. Il est décédé il y a plusieurs années et était une personne scrupuleusement honnête. C’est infect ce que le MSM est en mesure de faire. Ce Bertrand Lagesse, je ne l’ai rencontré qu’une seule fois il y a longtemps dans un mariage », a affirmé le leader du MMM.

Le troisième défi qu’a lancé Paul Bérenger au gouvernement consiste à demander que tous les documents remis par la BAD concernant l’affaire de la Centrale de St-Louis soient rendus publics. «  Ce qu’ils font constitue une campagne de lâcheté. Au lieu de jeter de la boue, rendez publics les documents que la BAD a donnés. » Et le leader du MMM de considérer que le gouvernement se cache derrière l’ICAC et que tout cela se terminera par un « cover-up ». « Il est éloquent que Pravind Jugnauth et  Ivan Collendavelloo aient seulement l’ICAC en bouche. Ils savent comment cela se terminera. » Il ajoute que « Tania Diolle ena toupe demann mo demision comme député. Je les mets au défi d’apporter le moindre élément pour m’incriminer. Le plus ‘comique’, c’est qu’on demande ma démission mais pas celle d’Ivan Collendavelloo, qui a été révoqué comme ministre ». «  Bien blessant tout cela ! », a-t-il laissé entendre et ce, en critiquant ceux « qui participent à ce jeu malpropre ».

Paul Bérenger est revenu sur la demande de l’opposition parlementaire lors des débats sur le budget supplémentaire la semaine dernière quant à un Select Committee sur l’importation des médicaments et des équipements médicaux de Rs 1,2 milliard par temps de confinement. « Nous avons demandé un Select Committee présidé par un ministre et constitué d’une majorité de membres du gouvernement, et malgré cela ils refusent. » Il devait préciser que le ministre de la Santé a accompli son travail mais a insisté sur le fait qu’il est « dans son intérêt que toute la lumière soit faite sur toute cette affaire ».

Commentant les amendements prévus demain à la législation sur les services financiers, Paul Bérenger a fait remarquer que d’autres changements seront apportés à pas moins de 19 lois. « Mieux vaut tard que jamais », a-t-il mis en exergue, avant de souligner que le vrai problème réside dans la mise en œuvre effective des législations régissant les services financiers. Il estime qu’il faut revoir le fonctionnement des institutions come l’ICAC, la FIU, la FSC, l’ADSU et la GRA : « Toutes ces institutions ne font pas leur travail et n’appliquent pas la loi comme il le faudrait ». Paul Bérenger poursuit : « Il nous faut voter des législations et les mettre en oeuvre pour sortir de la Grey List de la FATF et la Blacklist de l’Union européenne au plus vite. »

Le leader du MMM a finalement déploré que la motion de blâme contre le Speaker – déposée par le leader de l’opposition – ne figure pas à l’agenda  des travaux parlementaires de demain. Les trois partis de l’Opposition devaient se consulter pour décider de la ligne à suivre à ce sujet, a indiqué Paul Bérenger.

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