Après la fugue de deux mineurs d’un centre de refuge, à Rose-Hill, tous les autres mineurs ont été envoyés dans un autre centre, surtout après que 11 d’entre eux ont affirmé avoir été battus par la responsable. La ministre de l’Égalité des genres, Kalpana Koonjoo-Shah, a affirmé que le ministère a agi « dans l’intérêt des mineurs ».
Dans un statement mardi après-midi à l’Assemblée nationale, Kalpana Koonjoo-Shah avance que « mon ministère a agi dans l’intérêt des enfants ». Elle ajoute : « Les enfants placés dans les centres de refuge sont issus des situations précaires et ont été sujets à des troubles psychologiques et émotionnels. » Elle assure qu’un processus de réhabilitation psycho-social et émotionnel est suivi lors du séjour des mineurs dans les centres de refuge.
Suivant des rapports des officiers de son ministère et de la Brigade pour la protection des mineurs, la ministre avance qu’en début d’avril dernier, des allégations de mauvais traitements et de violences physiques sur des mineurs d’un centre de refuge, à Rose-Hill, avaient été faites. Elle ajoute que la police a été sollicitée pour effectuer une enquête sur cette affaire.
De plus, en se basant sur les protocoles existants de son ministère s’agissant de la protection de l’enfant, ces mineurs en question avaient été redéployés vers d’autres centres de refuge pour assurer que l’enquête de la police soit faite sans aucune ingérence. Le 8 avril à 23h30, le responsable du centre de refuge de Rose-Hill avait informé que deux mineurs, âgés de 14 et 16 ans, avaient fugué.
Ce n’est que vers une heure du matin que le poste de police d’Albion avait informé les officiers du ministère de l’Égalité des genres que la mère d’un des mineurs avait emmené les deux jeunes au poste de police d’Albion. Les deux étaient sains et saufs. L’équipe de garde du ministère de l’Égalité des genres et un psychologue ont assisté à l’affaire avec le responsable du centre de refuge. Lors de sa réponse, la ministre avance que, selon les mineurs, la présidente de l’organisation non gouvernementale Croissant Bleu, qui dirige deux centres de refuge à Rose-Hill, les a verbalement agressés. Effrayés, les mineurs se sont enfuis du centre de refuge pour se rendre à la maison d’un des mineurs à Albion. Les deux ont été conduits à l’hôpital Victoria pour des examens et ont été vus comme « médicalement aptes ». Ils n’ont pas été admis à l’hôpital.
Le 9 avril, une équipe, composée de travailleurs sociaux, de psychologues du ministère et de ceux de la brigade pour la protection des mineurs, s’était rendue au centre de refuge pour une enquête. Après avoir interrogé les mineurs, Kalpana Koonjoo-Shah avance que 11 autres, comprenant les deux qui s’étaient enfuis, ont affirmé avoir été frappés physiquement par la responsable du centre de refuge en mars dernier.
Les psychologues de son ministère, dit-elle, ont examiné les mineurs et la Brigade pour la protection des mineurs a pris la déclaration de trois jeunes, alors que les huit autres ne pouvaient donner leur déclaration. De ce fait, une déclaration au nom des huit mineurs avait été faite au poste de police de Stanley. La Forme 58 avait été donnée aux 11 mineurs, lesquels ont été conduits à l’hôpital Victoria pour un examen. Par la suite, ces mineurs ont été envoyés dans un autre centre de refuge.
Selon la ministre, lorsque les mineurs ont été transférés dans un autre centre de refuge, un psychologue et des officiers du Children Rehabilitation Service sont allés soutenir ces derniers. Et le même jour, une requête avait été faite à l’un des centres de refuge de Rose-Hill d’interdire la responsable d’entrer au centre jusqu’à ce que l’enquête soit terminée. Cependant, malgré l’interdiction, la responsable continuait à venir au centre. Kalpana Koonjoo-Shah avance que son ministère n’avait pas de choix que de redéployer les 21 autres mineurs vers d’autres centres de refuge dans l’attente que l’enquête de la police se termine.