CHAGOS : Trois questions de Lalit à Jeremy Corbyn

Indépendamment du calendrier de la Cour internationale de Justice de La Haye pour l’Advisory Opinion contre Londres sur le démembrement du territoire de la République de Maurice, Lalit multiplie les initiatives politiques sur le plan international. Ainsi, une Open Letter, cosignée par l’ancien président de la République Cassam Uteem et également l’ancien Attorney General Jean-Claude Bibi, a été adressée à Jeremy Corbyn, leader du Parti travailliste britannique et leader de l’opposition à la Chambre des Communes à Londres. L’objectif de cette démarche est d’obtenir des engagements formels de Jeremy Corbyn, qui a su faire preuve de sympathie et de compassion à la cause des Chagossiens, tout en évitant de se prononcer de manière formelle sur l’excision de l’archipel des Chagos du territoire mauricien à la veille de l’indépendance le 12 mars 1968.
Prenant au mot le leader du Parti travailliste britannique avec le dernier manifeste électoral soulignant que « We will always stand up for the rights, interests and self-determination of Britain’s overseas territories and their citizens, whether protecting the sovereignty of the Falkland Islands against anyone who would seek to challenge it, or supporting the right of the Chagos islanders to return to their homelands », Lalit veut pousser plus loin ce soutien. De ce fait, dans cette correspondance officielle, Jeremy Corbyn et d’autres dirigeants du Parti travailliste sont interpellés par Lalit sur trois points fondamentaux relatifs au différend politique et diplomatique entre Londres et Port-Louis.
« What we would like to see is Labour Party leaders and members considering taking a stand for : 1) Britain to retreat from Chagos altogether, so that Mauritius can enjoy sovereignty on all its territory and finally be united as a country and as a people ; 2) Britain to stop banning Chagossians and other Mauritians from Chagos and 3) The US Military base to be closed down, with a full clean-up », s’appesantit Lalit dans la lettre ouverte en rappelant qu’il y a déjà devant la Chambre des Communes une Early Morning Parliamentary Motion en soutien à la Résolution de Maurice adoptée aux Nations unies le 22 juin dernier en vue d’une Advisory Opinion sur les Chagos. Le souhait sous-entendu est que ces débats se déroulant au Westminster Hall de la Chambre des Communes soient organisés dans les meilleurs délais.
Avec les réponses à ces trois questions essentielles sur les Chagos, Lalit est en quête de la confirmation formelle que la politique qu’adoptera un éventuel gouvernement travailliste britannique sera substantiellement différente de celle des conservateurs anglais. Ainsi, dès la première phase de l’Open Letter, Lalit situe l’enjeu, notamment « we write to ask you to consider making public the Labour Party’s stand on an international issue that British Prime Minister Theresa May and Foreign Minister Boris Johnson took a rather colonial position on. We refer to the UN General Assembly of 22 June 2017 ».
Analysant le Stand du gouvernement de Theresa May lors des débats à la séance plénière des Nations unies, Lalit interpelle le leader de l’opposition britannique sur une série d’Issues, notamment « How would have Labour voted (at the UN) ? » ; « Does Labour agree with this speech by the UK Representative ? » ; « Does Labour think the 22 June, 2017 Resolution was not about de-colonization ? » ou encore « Does the Labour Party think the Queen can sell parts of her colonies to herself ? »
En conclusion à ce chapelet d’interrogations à l’attention des dirigeants travaillistes britanniques, Lalit note un fait historique, soit « the delegation for negotiations was not even the Council of Ministers, as the UK Representative pretended but 4 political parties’ leaders and a Private Sector Representative ! They were the Mauritian Labour Party, the PMSD, the IFB, the CAM and Mr Maurice Pataurau for the private sector. How such a happy band could have “sold” a part of a country is beyond imagination. Does Labour think they could ? It was, of course, the Harold Wilson Labour Government that did the dirty job. This means it is urgent for Labour to correct for this in 2017 ».

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