À CHEMIN-GRENIER HIER : Paul Bérenger, « Pa atas nou lamin lipye pou 50 ans »

Les sympathisants du Remake 2000 sont venus en nombre hier au meeting de Chemin-Grenier, 2e rassemblement d’une campagne de « sensibilisation » démarrée à Rose-Hill cette semaine. Les dirigeants de l’alliance de l’opposition ont énuméré les scandales secouant le pays tout en invitant la population à « donner une leçon » au gouvernement aux prochaines élections. Paul Bérenger, en pleine forme, a mis en garde l’alliance gouvernementale contre certains projets qui « pourraient nous lier les mains et les pieds pour 50 ans ».
Alan Ganoo, qui assurait la présidence de ce rassemblement, a d’emblée souligné que cette série de meetings a pour but de « sensibiliser la population sur ce qui se passe dans le pays ». Alors que le Parlement est en congé, rappelle-t-il, l’opposition s’est fait un devoir de venir sur le terrain à la rencontre de la population. Et de rappeler les scandales et les catastrophes ayant secoué Maurice récemment. Il a ainsi fait référence à la crise économique et au chômage, tout en qualifiant les huit ans de « règne » de Navin Ramgoolam, « huit ans martyr », dit-il.
Les deux leaders de l’alliance, Paul Bérenger et sir Anerood Jugnauth, sont arrivés peu après 18h sous un tonnerre d’applaudissements. Des pétarades et l’incontournable Soldat Lalit Militant ont résonné en présence des partisans en liesse. Hommes, femmes et enfants, dont certains venus de Bambous, brandissaient des drapeaux mauve et orange.
Très en forme, Paul Bérenger s’est permis quelques blagues pour le plus grand plaisir du public. Il a ensuite énuméré à son tour les scandales du moment, s’en prenant à « toutes les institutions du pays ». Et de citer les exemples de l’ICAC qui, dit-il, « n’a plus de crédibilité », ainsi que de l’Université de Maurice. Quant au pays, il est carrément, selon le leader mauve, en « pilotage économique ».
Pour Paul Bérenger, le Remake 2000 sera « très bientôt » au gouvernement. Il a toutefois tenu à mettre en garde le Premier ministre contre « bann proze ek bann kontra ki pou atas nou lamin ek nou lipye pou 50 ans ».
Prenant la parole à son tour, sir Anerood Jugnauth a dressé un parallèle entre la crise que connaît le pays actuellement et les dernières années de SSR au pouvoir. Et de rappeler qu’il n’avait pas hésité à quitter le gouvernement de SSR pour se joindre à des jeunes qui, dit-il, « voulaient sauver le pays ». Aussi a-t-il invité la population à en faire de même, en donnant une « correction » à Navin Ramgoolam aux prochaines élections. « Kan la mizer nwar pou bate, li pa pou get kouler », a-t-il prévenu.
Continuant à s’en prendre au Premier ministre, SAJ a critiqué sa « politique de petits copains-copines ». Et de lancer : « Sa mem li dir demokratizasion lekonomi la. Pran dan ou pos donn so bann ti kopin. » L’ancien Président de la République a également annoncé la réouverture de l’enquête sur la mort du suspect Ramdhony.
Pravind Jugnauth, Reza Uteem, Veda Baloomoody, Maya Hanoomanjee et Josique Radegonde ont aussi pris la parole à cette occasion.

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