COI — Financement de l’UE et l’AFD — Objectif : renforcer la résilience des pays de l’Indianocéanie

  • La France succédera aux Comores à la présidence de la COI en mars

La nécessité de consolider la résilience des pays de l’Indianocéanie a été soulignée par les acteurs des institutions ayant procédé, au secrétariat de la Commission de l’océan Indien (COI), à la signature de conventions de financements portant sur deux nouveaux programmes, soit le “Renforcement de la résilience et la gestion de la réponse aux catastrophes” et “Paix, stabilité et gouvernance”.

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En vue de l’exécution du premier programme, la COI bénéficie d’un financement de 6,65 millions d’euros de l’Union européenne (UE), alors que le second projet est assorti d’une aide financière de la France par le biais de l’AFD d’une subvention de 8 millions d’euros. Les conventions ont été signées d’une part par le secrétaire de la COI, Vêlayoudom Marimoutou, et d’autre part par l’ambassadeur de l’UE, Vincent Degert, l’ambassadrice de France à Maurice, Florence Caussé-Tissier, et le directeur de l’AFD, André Pouillès- Duplaix.

Des représentants des autres pays membres de la COI étaient également présents.
Pour l’ambassadeur de l’UE, Vincent Degert, la pandémie de COVID-19 « rappelle cruellement l’importance d’une bonne préparation et d’une bonne capacité de réponses face aux crises qui peuvent mettre en péril des acquis » de développement. « Forts de cette expérience, nous avons aujourd’hui une occasion en or d’œuvrer plus et mieux avec la COI et ses États membres pour le renforcement de la résilience des pays de l’océan Indien », a-t-il dit.

Il a par ailleurs expliqué que le programme régional sur le renforcement de la résilience s’inscrit en lien avec le pacte vert de l’UE pour faire face aux défis du changement climatique, et contribuera à limiter les pertes humaines et économiques en favorisant une réponse aux catastrophes mieux coordonnée, plus rapide et plus efficace. « La préparation de la réponse aux catastrophes est un excellent exemple de la façon dont les pays d’une même région peuvent travailler ensemble pour faire face à un défi commun », a-t-il insisté. D’autre part, le projet “Paix, stabilité et gouvernance” permettra de renforcer les mécanismes de prévention et de résolution de crises, de dynamiser la diplomatie parlementaire ou encore de consolider les processus électoraux.

Florence Caussé-Tissier, a souligné que le projet “Paix, stabilité et gouvernance” répond aux objectifs de développement durable en promouvant d’une part le dynamisme, l’ouverture, la participation et la représentation à plusieurs niveaux dans la prise de décision, et en appuyant d’autre part l’accès du public à l’information et la protection des libertés fondamentales.

De son côté, André Pouillès-Duplaix, directeur de l’AFD, a déclaré que l’aide française à la COI à travers l’AFD s’élèvera bientôt à 150 millions d’euros. « Les États membres de la COI sont confrontés au quotidien à des défis communs, notamment la pandémie de COVID-19 et les effets du changement climatique, à travers l’intensification de l’activité cyclonique, l’érosion de la biodiversité, ainsi que les sujets de stabilité politique et citoyenne, entre autres. Il est important de les soutenir via des actions régionales qui visent à promouvoir ces biens publics régionaux. L’AFD souhaite donc poursuivre son partenariat avec la COI avec l’ambition de bâtir un monde en commun », dit-il.

Enfin, le secrétaire de la COI, Vêlayoudom Marimoutou, a souligné que la COI « entretient des relations fortes » avec l’UE et l’AFD. Il a ainsi rappelé que la COI accorde une grande importance à l’action en santé publique dans une période charnière entre nouvelles flambées de la pandémie et déploiement graduel des campagnes de vaccination. « Nous avons pu doter en équipements de protection et matériels médicaux nos États membres grâce à un soutien important de l’AFD. Il nous reste encore quelques matériels qui devront être rapidement distribués. Nous évaluons aussi les possibilités de mettre en œuvre un troisième plan d’aide », a-t-il expliqué.

Vêlayoudom Marimoutou a annoncé que le 35e conseil des ministres de la COI aura lieu au plus tard le 15 mars prochain. Et de noter que la France succédera aux Comores à la présidence de la COI, tandis qu’elle présidera également l’UE lors du premier semestre 2022.

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