Commémoration – Navin Ramgoolam : « Le Mahatma n’a jamais demandé de ne pas réagir »

Quoiqu’il soit appelé prophète de la non-violence et ait exprimé son mécontentement par une résistance passive, « le Mahatma Gandhi n’a jamais demandé de ne pas réagir », a fait ressortir le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, invité d’honneur lors de la commémoration du 150e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi, mardi soir, au Mahatma Gandhi Bhawan, à Laventure.

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Un fait qui n’est pas passé inaperçu. L’ancien Premier ministre a également reçu en cadeau sept nouveaux timbres lancés par le gouvernement indien pour marquer le 150e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi. Un présent qui lui a été remis par le haut-commissaire de l’Inde à Maurice, Abhay Thakur. Navin Ramgoolam a rappelé ce qu’avait dit Mahatma Gandhi en 1940 en Inde au sujet d’une guerre civile : « Il avait dit qu’il faut la faire s’il y a lieu. Les Anglais étaient même choqués. C’était son principe », a-t-il dit, ajoutant que « si les politiciens ne veulent pas changer votre vie, elle ne changera pas ». Devant un parterre d’invités issus de la localité, Navin Ramgoolam a déclaré que les Anglais avaient pu diviser les Indiens à cette époque. « C’est la même chose qui se passe aujourd’hui. Certaines personnes obtiennent des offres et de grosses sommes d’argent, du travail, de grosses voitures.

C’est cela qui est important pour eux. Il faut voir ce qu’on fait pour le pays », a-t-il dit. Et c’est la raison pour laquelle le Mahatma Gandhi était opposé à la division. L’exploit de Mahatma Gandhi était de mettre au défi les Anglais de l’arrêter. « Il n’a rien fait en secret mais s’est montré courageux », a souligné Navin Ramgoolam. Le choix du 12 mars pour l’indépendance de Maurice et qui coïncide avec la marche du sel du Mahatma Gandhi « n’est pas une coïncidence », a-t-il rappelé. Selon l’ancien Premier ministre, ils sont peu de gens qui connaissent le lien entre Maurice et le Mahatma Gandhi. Faisant le parallèle entre sa famille et le Mahatma Gandhi, Navin Ramgoolam a rappelé que son père et le Mahatma Gandhi avaient fait leurs études de droit à l’Inner Temple d’Angleterre. Il a fait le lien entre la visite du Mahatma Gandhi en 1901 et sir Seewoosagur Ramgoolam, qui avait un an lors de la visite du tribun indien au pays. Personne de sa famille n’était présent à la réception qui était offerte en l’honneur du Mahatma Gandhi à Taher Bagh à cette époque. Et alors que Mahatma Gandhi disait aux Mauriciens d’envoyer leurs enfants à l’école, « SSR se sauvait de sa maison » pour s’y rendre. « C’est la raison pour laquelle il a offert l’éducation gratuitement. Et moi, j’ai donné le transport gratuit », a-t-il dit, réfutant que l’éducation gratuite était un « electoral bribe ».

Navin Ramgoolam a qualifié le Mahatma Gandhi comme le « fils du sol » de l’Inde qui avait pris naissance il y a 149 ans. « Il a laissé des traces indéniables sur l’humanité car personne ne peut effacer ce qu’il a fait. Tant que la Terre existera, on parlera de lui », a souligné Navin Ramgoolam. Selon lui, de grands leaders – tels Nelson Mandela et Martin Luther King – ont adopté les principes de non-violence du Mahatma Gandhi. « Chaque personne a une mission dans sa vie et il est important de connaître la sienne », a fait valoir Navin Ramgoolam. « Il n’y a pas de coïncidence mais les choses se passent pour une raison », a-t-il dit, ajoutant que son départ en Afrique du Sud pour défendre un commerçant indien l’y a amené à vivre pendant 21 ans. « C’est dans ce pays qu’il trouvera l’injustice et c’est ainsi qu’il saura quelle est sa mission dans la vie », a ajouté l’ancien Premier ministre. Pour lui, « aussi longtemps qu’une personne est forte dans la vie, elle ne doit avoir peur de rien ». Et il a cité le cas de Nelson Mandela, qui a vécu sa jeunesse en prison. Navin Ramgoolam n’a pas manqué de rappeler qu’il avait été parmi les premiers chefs de gouvernement qui avaient été invités par Nelson Mandela à dévoiler une plaque commémorative en l’honneur du Mahatma Gandhi. « Il m’avait dit que SSR lui envoyait des lettres lorsqu’il était en prison et qu’il voulait que je dévoile cette plaque. C’était un honneur pour Maurice.

Mais les gens ne se souviennent pas de cela lorsqu’ils votent », a-t-il dit avec regret. Il a demandé à l’assistance de « réfléchir » et de « ne pas écouter tout ce qui se dit ». Navin Ramgoolam a aussi mentionné la visite du Mahatma Gandhi pendant trois semaines à Maurice, « où il avait pu constater le traitement des travailleurs engagés et ceux qui étaient riches ». Parlant de l’assassinat du Mahatma Gandhi par un autre Indien, il a souligné que « l’ennemi est plus souvent à côté ». Par ailleurs, Dhiraj Khamajeet a dénoncé la « répression » menée contre les fonctionnaires, les policiers et les membres de l’opposition. Alors que l’ancien ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, s’est longuement appesanti sur la vie et le combat du Mahatma Gandhi.

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