COMPENSATION SALARIALE – Tripartites : dernier round des négociations jeudi

  • Le taux d’inflation à 0,5% contesté hier par les syndicats lors du coup d’envoi des négociations

C’est le jeudi 28 novembre qu’aura lieu le dernier round des négociations portant sur la compensation salariale annuelle. Celle-ci sera présidée par le nouveau ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Ainsi en a décidé le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, au bout de plus d’une heure de discussions hier à la Victoria House entre les représentants des syndicats et Business Mauritius. Cependant, pour être fixé sur le taux d’inflation pour l’année en cours, rendez-vous a été pris pour lundi avec les représentants du Bureau central des Statistiques. Cette instance passera en revue tous les indicateurs économiques avant de décider du taux final de l’inflation pour l’année en cours.

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Hier, un premier chiffre avait été avancé lors des discussions, à savoir un taux de 0,5%, qui a été sévèrement critiqué par les syndicalistes. D’où la décision d’une nouvelle réunion lundi prochain. La plupart des syndicats ont proposé une compensation salariale de Rs 600, à l’exception de la FSSP, qui suggère une hausse salariale de Rs 1 200.

C’est peu après 10h30 que le coup d’envoi des négociations tripartites pour la compensation salariale a démarré. Après la tenue de cette réunion à huis clos, le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, s’est dit « plus positif », car ayant eu l’occasion de donner des éclaircissements sur plusieurs points, notamment la révision du salaire minimum en janvier prochain, l’aide gouvernementale aux PME pour mettre en application le Portable Retirement Gratuity Fund et la correction des anomalies dans les grilles salariales suite à l’application du salaire minimum à partir de janvier prochain.

S’adressant à la presse à l’issue de la réunion d’hier, le Chief Operating Officer de Business Mauritius, Pradeep Dursun, a déclaré que 2019 est « une année exceptionnelle » car il faut prendre en considération trois facteurs avant de déterminer le quantum de la compensation salariale, soit le taux d’inflation, « qui est bas », soit à 0,5%, la capacité des entreprises à contribuer au PRGF et la révision du salaire minimum.

Pour le président du Mauritius Labour Congress (MLC), Haniff Peerun, « les travailleurs ont droit à un salaire décent, et c’est pourquoi le gouvernement devrait accorder une compensation qui soulage la classe moyenne, ceux situés en bas de l’échelle, et tous les travailleurs en général ». Atma Shanto, président de la Fédération des travailleurs unis a affirmé, de son côté, qu’il attendra la réunion de lundi avant de soumettre un mémoire au ministre des Finances sur le quantum de la compensation salariale annuelle. Le président de la Fédération des syndicats du secteur public (FSSP), Rashid Imrith, a dit pour sa part s’attendre à ce que le gouvernement vienne de l’avant avec « un package où tous les travailleurs du pays » auront droit à une hausse salariale de Rs 1 200. « En faisant cela, le salaire minimum passera ainsi à Rs 10 200 », dit-il.

Reaz Chuttoo, président de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé, est, lui, d’avis qu’il faut « lier le salaire minimum à la compensation salariale pour savoir comment, dans les cinq prochaines années, le salaire minimum évoluera ». Pour sa part, Clency Bibi, président de la General Workers Federation, estime qu’il faut « à tout prix compenser les travailleurs pour la baisse du pouvoir d’achat », tandis que le président de la State Employees Federation, Radhakrishna Sadien, demande que le gouvernement « mette sur pied un système de contrôle des prix pour empêcher la flambée des prix après chaque paiement de la compensation ».

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