CONDAMNÉ POUR MATRICIDE : 42 ans de prison maintenus pour Sen Chocalingum

Sem Jeevadessen Chocalingum, poursuivi devant les Assises pour le meurtre de sa mère, Daivannai Chocalingum, 73 ans, avait été condamné à purger 42 ans de prison, les jurés l’ayant reconnu coupable à une majorité de sept contre deux. Mais il avait interjeté appel. Dans un jugement rendu hier, le Full Bench de la Cour suprême, composé du chef juge Keshoe Parsad Matadeen et des juges Hajee Abdoula et David Chan, a maintenu la sentence imposée à Jeevadessen Chocalingum.
Sen Jeevadessen Chocalingum a été condamné à 42 ans de prison pour le meurtre de sa mère de 73 ans, Daivannai Chocalingum, la sentence ayant été prononcée par le juge Eddy Balancy. Les faits se sont produits dans la soirée du 23 février 2007 au domicile de la victime, laquelle avait été agressée par deux individus. L’enquête policière de la MCIT, sous la supervision du chef inspecteur Gérard et du Detective Inspector Jokhoo, avait mené à l’arrestation de deux suspects, nommément Sen Chocalingum et Madunlall Noyan, aussi connu sous le nom de Suraj. Ce dernier était passé aux aveux.
Selon la version de Noyan, le fils de la victime lui aurait demandé de l’aider à pénétrer chez Daivannai Chocalingum pour l’agresser. Selon lui, Sen Chocalingum lui avait remis une scie pour « couper une barre de fer » afin de pouvoir s’introduire dans la maison et attendre la victime. « Ti al kasiet dan so lasam avan ki li vini », avait soutenu Noyan. Là, Sen Chocalingum aurait roué sa mère de coups avant de l’étrangler, et ce dans le but de lui voler son argent car l’accusé « n’appréciait pas qu’elle en donne à ses frères et soeurs, mais pas à lui ».
Le complice de Sen Chocalingum, Noyan, avait, lui, comparu devant les Assises en juin 2011, où il avait été condamné à 15 ans de prison sous une charge réduite de “manslaughter”. Dans l’énoncé du jugement, le Full Bench de la Cour suprême a soutenu par ailleurs que les déclarations de Noyan étaient contradictoires, estimant cependant que ses explications concernant les circonstances entourant le crime et la manière dont il s’est produit étaient, elles, « claires et directes ». D’autant que les pièces à convictions produites en cour concordaient avec sa version des faits. Le Full Bench a également fait ressortir que le juge ayant présidé ce procès avait fait une erreur en statuant que l’accusé avait plaidé coupable d’une charge d’assassinat lors de son “summing up”. Toutefois, il ressort que le juge avait rectifié son erreur immédiatement, indiquant qu’il avait commis un lapsus car il était évident que l’accusé faisait face à un procès devant un jury, car ayant plaidé non-coupable de l’accusation portée contre lui. Le Full Bench a ainsi statué qu’il n’y a pas eu « d’erreur judiciaire » et devait ainsi rejeter l’appel de Sen Chocalingum, qui devra de ce fait purger sa peine de prison.

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