CONFÉRENCE: Séverine Auffret raconte Olympe de Gouges

L’IFM accueille jeudi 30 janvier, à 18 heures, le professeur de philosophie Séverine Auffret pour une conférence intitulée « Olympe de Gouges et la révolution française, Féminisme et antiracisme d’avant-garde ». La conférencière est connue à Maurice tant au centre culturel français qu’à l’université populaire pour les différentes allocutions qu’elle a données ces dernières années tant sur le féminisme que sur la renaissance du mouvement des universités populaires en Europe.
Professeur agrégée de philosophie depuis 1968, Séverine Auffret a enseigné en lycée, en France et au Liban, pendant de nombreuses années avant de participer au renouveau des universités populaires aux côtés du philosophe et écrivain Michel Onfray. Spécialiste du féminisme, auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du féminisme et de ses philosophes, elle a notamment animé, à l’Université populaire de Caen, pendant cinq ans un séminaire sur l’évolution des idées féministes, puis deux autres sur la création artistique et sur la culture arabe. Elle a contribué récemment à la création des universités populaires des îles du Ponant et du Mantois.
Pour son nouveau rendez-vous mauricien, elle propose de mieux connaître la pensée d’Olympe de Gouges, ce personnage emblématique du combat des femmes qui a, dès le XVIIIe siècle défendu les notions d’égalité des droits, et qui s’est attachée à combattre le racisme. Née en 1748 à Montauban, Olympe de Gouges a été guillotinée à Paris en 1793 sous le régime de la Terreur. Pour Séverine Auffret, cette intellectuelle « réunit en sa personne toutes les contradictions de cette époque charnière de l’Histoire de France, en pleine Révolution. Non seulement cette penseuse, écrivaine et dramaturge prolixe est une des premières “féministes historiques” luttant pour l’intégralité des Droits des femmes : à l’instruction, au suffrage, au travail et à bien d’autres conquêtes qui n’aboutiront qu’aujourd’hui dans plusieurs législations occidentales, mais elle s’oppose aussi aux discriminations “raciales” et à l’exploitation colonialiste du travail des esclaves. » La conférencière évoquera notamment ses écrits théoriques, et sa fiction dramatique, Zamore et Mirza, publiée en 1792 et jouée à Paris en 1789.

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