CONFLITS AU MMM : Des dirigeants pas à l’abri de sanctions

Le MMM n’a pas encore retrouvé sa sérénité. Lors de sa conférence de presse de samedi dernier, le leader mauve s’est dit « attristé » par le comportement de certains dirigeants. Il dit détenir des « renseignements précis » au sujet de rencontres fréquentes que ces personnes auraient eues ces derniers jours avec les députés ayant démissionné du parti et qu’il y aurait des tractations entre eux dans le but, dit-il, de lui faire perdre son poste de leader de l’opposition. « Ala ki kalite konplo pe fer. C’est inacceptable et honteux. Enough is enough » a prévenu Paul Bérenger.
Le CC tiendra une réunion spéciale demain pour décider du sort de ces dirigeants. Par ailleurs, concernant son analyse de l’affaire BAI-Ex-Bramer Bank et de la situation politique et économique, le leader du MMM conclut que le pays se trouve dans des conditions de « profonde crise » et exprime son « inquiétude ».
« Ena de-trwa nou bann dirizan ki fine zwenn regilierman Joe Lejongard, Raffick Sorefan ek Jean-Claude Barbier. Finn ena renyon malprop kot finn ena serten koze. Bann dimoun ki pe don koud poiniar MMM dan ledo. Se revoltan. Mo extrememan atriste », a dit le leader du MMM. Cette question sera soulevée lors d’une réunion spéciale du CC, qui a été convoquée pour demain après-midi. Cette instance sera appelée à prendre une décision concernant ces membres du BP, dont le leader du MMM n’a toutefois pas voulu révéler l’identité. Il s’est en effet contenté de donner des indications suivantes : « Ena ki ti partisip dan renion BP gramatin (Ndlr : samedi matin). » A une question des journalistes qui voulaient savoir si Alan Ganoo était présent à cette réunion du BP, Paul Bérenger a répondu par la négative. Mais le leader du MMM espère que la situation évoluera positivement d’ici demain après-midi avant d’affirmer que la priorité du parti reste la participation aux prochaines élections.
Concernant l’affaire BAI-Bramer Bank, le leader de l’opposition estime que « cela fait beaucoup de tort à l’image du pays au niveau international », poursuivant qu’à son avis, « le gouvernement gère mal cette situation critique ». Selon les observations de Paul Bérenger, il y a déjà un « gros cafouillage légal », ajoutant que la « guerre est ouverte » entre le conservateur nommé par la Financial Services Commission pour traiter le cas de BAI Co (Mtius) Ltd et l’administrateur nommé par la BAI. Selon le leader du MMM, les employés de l’ex-Bramer Bank et ceux de la BAI Insurance sont « profondément angoissés » au sujet de leur avenir professionnel, et ce malgré la garantie donnée par le gouvernement qu’il n’y aurait aucune perte d’emploi. Paul Bérenger estime que le gouvernement aurait dû renouveler l’engagement pris envers les salariés de ces deux entreprises pour dissiper cette crainte. Il existe encore, selon lui, beaucoup d’inquiétudes parmi les 125 000 souscripteurs de la BAI, qui contribuent mensuellement à un fonds de pension, même si le gouvernement leur a également donné l’assurance qu’ils ne perdront rien. « Il est du devoir du gouvernement de réitérer sa promesse », estime-t-il.
Par rapport au pays en général, le leader du MMM a adopté un ton pessimiste en mentionnant le chômage, l’économie, les problèmes dans l’industrie sucrière, l’électricité ainsi que la politique. « Kot pei pe ale, ena risk enn danze pli divan. J’exprime ma grande inquiétude par rapport à une situation de crise profonde dans le pays », a dit Paul Bérenger.

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