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CONFLUENCES : « Il ne faut pas avoir peur de la culture » affirme Patrick Poivre d’Arvor

Le journaliste et écrivain français Patrick Poivre d’Arvor a fait ressortir qu’il ne faut pas avoir peur de la culture. « Ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas un livre ou un nom d’auteur qu’on est bête », affirmait-il lors d’une conférence intitulée “Journalisme et littérature” qu’il animait au récent Salon international du livre Confluences. Il a parlé de son expérience en tant que journaliste et écrivain avant de répondre aux questions du public.
« La littérature apporte beaucoup, il ne faut pas la vivre comme quelque chose d’inquiétant », affirme Patrick Poivre d’Arvor. Il observe qu’il y a beaucoup de gens qui n’osent pas entrer dans une librairie, « un peu comme si c’était marqué : attention, culture ». Or, estime-t-il, « ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas un nom d’auteur ou un livre qu’on est bête ». Il estime qu’il faut avancer doucement. Pour lui, un salon du livre, à l’instar de Confluences, « donne l’occasion aux gens qui passent d’écouter, de regarder et de découvrir d’autres mondes ». Un simple livre donne l’occasion de découvrir d’autres mondes. « Je ne remercierai jamais assez les livres », dit-il.
L’intervenant évoque sa rencontre avec Maurice et trouve formidable que les gens puissent se retrouver autour de la littérature. « Nous avons tous essayé de comprendre cette petite île perdue dans l’océan Indien. Des géographes, des météorologues, des historiens ont tous essayé d’expliquer Maurice mais on l’explique davantage à travers les livres ». Lui-même a découvert Maurice début 1971 dans le cadre d’un concours organisé par France Inter, auquel il participait, avec à la clé la possibilité de s’y faire engager. À cette époque, dit-il, « les gens ne s’intéressaient pas trop aux nouveaux présentateurs » comme aujourd’hui. Il attribue sa longue carrière de 21 ans comme présentateur du JT de TF1 « aux bonnes ondes de Maurice ». Pour lui, il faut toujours savoir d’où on vient et « y rendre grâce ». « Seules les traces font rêver… et il faut toujours se souvenir de qui vous a tendu la main et qui vous a fait un croche-pied ».
PPDA a écrit son premier livre à l’âge de 17 ans. Tout en étant journaliste de carrière, il estime que « l’écriture littéraire est plus importante que le journalisme ». Avec sa notoriété dans le journalisme, il a été approché par des éditeurs pour la publication de son livre, qui fut un succès. C’est ainsi qu’il a commencé sa carrière d’écrivain. Son frère Olivier, directeur à France Culture, et lui-même ont co-écrit des romans et des biographies. Cependant, souligne-t-il, « cette notoriété m’a aussi fait de l’ombre ». « Je suis parti sur le chemin de la littérature avant d’être journaliste ». Il indique avoir poursuivi cette route. « J’ai eu beaucoup de bonheur à écrire ces livres, qui à mon avis résument davantage un homme que n’importe quelle appartenance sociale ». L’écriture littéraire peut aussi aider dans des
circonstances douloureuses. Il cite ainsi sa propre expérience. « Le livre est une source de création. Une fois qu’il est mis sur papier, vous vous sentez mieux. Je dis souvent aux gens qui veulent être publiés : écrivez d’abord ! »
Pour Patrick Poivre d’Arvor, il faut d’abord mettre en forme : qui on est, d’où on vient… On est alors beaucoup plus en paix avec soi. Il y a des métiers bien plus douloureux que l’écriture ; mais un livre peut sauver un lecteur ou un auteur. « La curiosité peut découler juste de la lecture d’un livre comme la tolérance, je trouve cela formidable ».

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