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Consommation – prix en avril : le CPI quasi-stable à 131 points

Le taux d’inflation Year-On-Year, qui était à 11,8% en janvier, a reculé à 8,3% en avril 2023, contre 11,0% en avril 202. C’est ce qu’indique le dernier bulletin de Statistics Mauritius.  La Headline Inflation pour les douze mois se terminant en avril 2023 se situait à 10,9% le mois dernier, contre 11,1% en mars, et  7,0% pour les douze mois se terminant en avril 2022. Entre 11% en mars et 10,9% en avril, c’est une très faible baisse, qui ne représente pas de réel changement dans la conjoncture.

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Néanmoins, le taux d’inflation demeure toujours élevé et continue d’impacter le pouvoir d’achat des consommateurs. D’ailleurs, le Consumer Price Index est toujours en très forte hausse (131,0) par rapport d’il y a un an (121,0). En fait, le CPI a bondi ces derniers mois, passant de 117,6 (en février 2022) à 128,5 en janvier dernier, avant d’atteindre 130,5 points en février 2023.

Un taux d’ inflation élevé appauvrit la population, si la perte du pouvoir d’achat n’est pas compensée par une hausse des salaires/revenus et des aides sociales. Le pire, c’est que ce sont les ménages les plus pauvres qui souffrent de cette inflation élevée.

Et dans les rayons des supermarchés, les prix continuent de prendre l’ascenseur, notamment concernant les produits alimentaires, les articles d’habillement, les chaussures, le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les carburants, tout comme les services de santé, le transport, les activités de loisirs et culturelles, et les restaurants, snacks et Fast-Foods.
Dr Takesh Luckho, économiste et chargé de cours à l’Open University, explique que « la tendance notée en avril va dans la bonne direction, mais cela ne veut pas dire que les consommateurs retrouvent leur pouvoir d’achat. Il faut que cette tendance à la baisse se maintienne dans le temps pour voir de réels effets sur les prix. »

Il affirme que l’on attend encore de voir les retombées dans les rayons des supermarchés de la baisse des tarifs de fret, du coût du baril de pétrole et du transport. « Nous ne ressentons pas encore les effets de ces baisses localement. Et les importateurs et distributeurs semblent encore nous servir l’argument des anciens stocks, alors que les prix devraient amorcer une tendance baissière. Ce n’est que depuis quelques jours que l’on voit le prix du lait baisser de Rs 10.00 a Rs 15.00 et celui de l’huile également », dit-il.  Takesh Lucko souligne qu’il faut aussi considérer que le taux de change du dollar américain et l’euro sont en hausse, ce qui est positif pour les exportateurs, mais pas pour les consommateurs.

Concernant l’évolution des prix de l’essence et du diesel sur le marché local, l’économiste dit attendre la décision du Petroleum Pricing Committee, mais aussi celle du Monetary Policy Committee de la Banque de Maurice sur l’évolution du Key Rate dans la conjoncture.

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