Corporate Reporting Awards 2018: le No 2 du GM privilégie le secret bancaire

Invité d’honneur à la cérémonie de remise des Corporate Reporting Awards 2018, organisée hier soir par PwC à l’hôtel Hennessy Park, Ébène, Ivan Collendavelloo, vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie et des Services publics, a plaidé pour le respect du secret bancaire. « La fin du secret bancaire sera néfaste à notre secteur des services financiers », a-t-il déclaré devant une assistance composée de chefs d’entreprise, d’experts-comptables et de professionnels du secteur financier.

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Ivan Collendavelloo a annoncé qu’un exercice de corporatisation graduelle du secteur public est envisagé, cela afin de régulariser certaines procédures et instaurer une meilleure prise de conscience des enjeux de la bonne gouvernance.

C’est en évoquant la question de « public scrutiny » que le vice-Premier ministre a fait état du respect du secret bancaire. Pour lui, tout a ce qui a trait au « public scrutiny » doit se faire selon ce qui est prescrit légalement. Le respect du secret bancaire en fait partie, a-t-il soutenu. Auparavant, Ivan Collendavelloo a soutenu qu’il y a encore des efforts à faire au plan local pour améliorer l’État de droit. Bien que Maurice ait obtenu un bon score sous le chapitre du Rule of Law dans le Global Competitiveness Index et le Mo Ibrahim Index sur la bonne gouvernance en Afrique, Ivan Collendavelloo est d’opinion que le pays « should not be complacent » et qu’il est important de mettre en place des institutions indépendantes solides pour promouvoir la bonne gouvernance dans le secteur public aussi bien que dans le secteur privé. Il s’est réjoui de l’initiative prise par la firme PwC d’introduire les Corporate Reporting Awards, ajoutant que cela ne peut que contribuer à rehausser le niveau de gouvernance et la confiance dans nos entreprises.

Le VPM a fait un rappel des différents textes de loi adoptés depuis les années 80 et régissant les opérations des entreprises. Il s’est référé en premier lieu à l’adoption du New Companies Bill en 1984. Ce texte de loi avait été élaboré par le gouvernement dirigé alors par sir Anerood Jugnauth. « J’étais dans l’opposition à ce moment-là mais il y avait consensus sur le texte », a-t-il fait ressortir, ajoutant que ce texte a facilité le développement d’une économie de marché. La création d’un marché boursier structuré vers la fin des années 80 et l’abolition du contrôle des changes ont aidé le pays à aller plus loin dans la direction d’une économie libérale. Puis au début des années 2000, il y a eu le démarrage des réflexions sur l’introduction d’un code national de bonne gouvernance, suivi de l’adoption d’un code en 2003. Cette période avait été également marquée par l’introduction d’un texte de loi pour lutter contre la corruption et la création de l’ICAC et de la FIU. D’autres textes de loi furent votés ensuite par l’Assemblée législative, dont la Financial Reporting Act qui a précédé la mise en place du Financial Reporting Council, du Mauritius Institute of Professional Accountants et plus tard du Mauritius Institute of Directors. Tout récemment, un nouveau Code of Corporate Governance a été adopté.

Ivan Collendavelloo estime qu’il est bon que les normes de bonne gouvernance soient établies par les législateurs. Il dit garder espoir qu’avec le soutien du Dr Chris Pierce, principal auteur du code national, on parviendra à mettre en place des structures de bonne gouvernance dans le secteur public incluant les corps para-étatiques. Chris Pierce a, dans son allocution, fait ressortir qu’il y a « de bonnes choses à prendre du code de bonne gouvernance d’entreprise »« Il faut se concentrer sur les aspects positifs et sur ce que vous pouvez ou devez faire pour assurer la prospérité de vos entreprises. Si vous ne continuez pas à vous améliorer ou d’innover, vous serez dépassés par les autres », a-t-il déclaré aux chefs d’entreprise.

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