Corruption alléguée : la FCSOU somme Ramdhany de dénoncer les « brebis galeuses »

Le négociateur de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), Narendranath Gopee, dit prendre note de la déclaration, vendredi dernier, au Parlement du ministre de la Fonction publique, Anjiv Ramdhany. Ce dernier, intervenant lors des débats sur le Financial Crimes Commission Bill, avait allégué qu’il existe dans le secteur public « a handful group » de brebis galeuses qui sont des corrompus. Il somme le ministre de tutelle de les dénoncer auprès des instances appropriées.

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Narendranath Gopee a déclaré, hier, que « le ministre a fait des allégations très graves selon lesquelles il y a des fonctionnaires corrompus. Je pense que s’il y a des fonctionnaires corrompus, c’est qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au sein de la fonction publique. Il incombe au ministre de tutelle d’aller corriger ce mal et ces manquements qui incitent les fonctionnaires à devenir des supposés corrompus. » Il ajoute que le ministre dispose à son actif les services d’un Secretary for Public Service qui pourra agir en conséquence.

« Nous savons que le ministre ne peut pas remplacer l’Independent Commission Against Corruption ou la police. En dénigrant la fonction publique et en dénigrant les fonctionnaires, notamment lors des débats à l’Assemblée nationale et sous l’immunité parlementaire, c’est un très mauvais signal, voire un très mauvais coup à la fonction publique. Le ministre vient de s’installer à la tête de la Fonction publique et c’est peut-être pourquoi il manque un peu d’expérience. Je pense qu’il ne sait même pas comment opère celle-ci. Au lieu de faire des allégations à droite et à gauche par rapport à la corruption dans la fonction publique, je pense qu’il y a des instances, dont l’ICAC, habilitées à enquêter sur ce genre de cas. Si le ministre a des preuves qu’un groupe de fonctionnaires est corrompu, qu’il aille à l’ICAC ou délègue son SPS pour faire des dépositions en bonne et due forme à cette instance compétente. »

Le syndicaliste a poursuivi : « Allons laisser l’ICAC et la police faire leur travail et non pas faire des déclarations fracassantes pour tenter de gagner des points en dénigrant la fonction publique et en faisant croire à la population qu’il est en train de travailler. Le ministre est là et il représente une partie de la Fonction publique; et c’est pourquoi il doit mesurer le poids de ses allégations. Car plus il fera des allégations, intentionnellement ou non, cela ira mal pour la fonction publique. Je demanderai au ministre de gagner un peu en maturité avant de se lancer dans de telles déclarations. »

Les extraits de l’intervention du ministre

Au cours de son intervention au Parlement vendredi dernier, le ministre de la Fonction publique a déclaré que « Fraud which remains another pernicious force in public service has always been dealt with in a rather ineffective manner, given the existing statutory provision and integrates process in inflicting administrative sanctions following detection of same. » Il devait ajouter plus loin : « the public sector still remains the fertile ground for not only corruption but for other financial crimes such as fraud, money laundering which are undertaken by a handful of brebis galeuses. The Government is committed to hunt them and get rid of them.

« As a matter of fact, the yearly report of the National Audit Office often points to blatant situations of fraudulent practices. Despite our best endeavours, fraudulent practices unfortunately recur. Indeed, petty frauds in the public service had more than often not been dealt within the realm of administration with sanctions, if ever taken, follow lengthy and tedious processes which are limited to provisions provided by the Public Service Regulation which dates as far back as 1967. Whenever criminal proceedings are instituted against Public Officers for fraudulent practices, those are dealt under the outdated criminal code which dates back from our colonial past.

« Clearly, a strong signal had to be sent in respect to fraud and more so that electronic frauds have become widespread given that the internet has become a preferred platform for online transactions. Therefore, the Financial Crimes Commission Bill is filling a gaping void by introducing a comprehensive section which clearly defines fraud as a serious criminal offense and provides tough penalties accordingly. By having such a legal instrument, the Public Service can now deal with cases of fraud within a well-defined framework with efficiency and in a timely manner. It will also send a strong signal and act as a deterrent to those involved in fraudulent practices. »

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