CORRUPTION : Yodhun Bissessur en Cour le 7 octobre

Poursuivi pour avoir en neuf occasions assumé des fonctions de directeur d’une compagnie pendant ses heures de travail de fonctionnaire, Yodhun Bissessur, Chief Government Valuer (CGV), verra le début de son procès le 7 octobre. L’affaire a été appelée hier en Cour intermédiaire et a été renvoyée au 7 octobre.
Après celui de l’affaire MedPoint, l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) avait logé un second procès contre le Chief Government Valuer. L’organisme anticorruption lui reproche d’avoir en neuf occasions occupé les fonctions de directeur de Valuation Real Estates and Consultancy Services Ltd. Yodhun Bissessur est accusé sous l’article 7 (1) de la Prevention of Corruption Act (PoCA) d’avoir été un « public official using office for gratification ». Il est également poursuivi sous l’article 83 de la même loi. L’acte d’accusation comprend neuf charges. Sous les première et deuxième, il aurait effectué une évaluation pour Star Knitwear Ltd et une autre pour Infinity Tower, compagnies qui lui auraient remis Rs 112 000 et 140 000 respectivement. Yodhun Bissessur aurait entrepris ces travaux entre février et juin 2010 dans les Valuation Offices d’Ébène et de la Rainbow House, rue Édith Cavell, Port-Louis. Auparavant, soit entre juillet et novembre 2009, l’accusé aurait, sous les troisième, quatrième et cinquième chefs d’accusation, entrepris des travaux d’évaluation pour le compte de McLen Fashions, Dan Fashions et Accacia Ltd, pour lesquels il aurait été payé Rs 44 800 par chacune des deux premières usines et Rs 28 000 par la dernière. Selon les sixième et septième charges, il aurait reçu entre février et juin 2010 Rs 56 000 de Real Garments Ltd et autant des Ateliers Créatifs de l’océan Indien. Pour ce qui est de la huitième accusation, ce serait Business Parks of Mauritius (BPML) qui aurait retenu les services de Yodhun Bissessur pour un travail d’évaluation des propriétés du parc industriel, pour lequel il aurait touché Rs 40 000. Concernant la dernière accusation, enfin, l’ICAC estime que l’accusé aurait fait usage de sa position pour réduire la valeur d’une propriété appartenant à la famille Yang Sip Shiong, de Rs 8,75 millions à Rs 4 millions, permettant à cette famille de bénéficier d’une réduction de Rs 762 500 au niveau du Registration Duty. Le délit aurait été commis en juin 2008. Quinze personnes ont été assignées comme témoins par l’accusation dans ce procès.

- Publicité -
EN CONTINU ↻

l'édition du jour

- Publicité -