COUR: Biens endommagés, Le Dr Golamgouse à l’amende

Poursuivi devant le tribunal de Curepipe pour avoir endommagé des marchandises et du mobilier, le Dr Fazal Golamgouse a été trouvé coupable. La magistrate Padmini Mauree l’a condamné à payer une amende de Rs 50 000.
Le Dr Fazal Golamgouse, médecin généraliste, était accusé d’avoir endommagé des marchandises et du mobilier sous l’article 369 du Code criminel. Il a comparu devant la cour de district des hautes Plaines-Wilhems à Curepipe où la magistrate Padmini Mauree l’a condamné à payer une amende de Rs 50 000 mardi. L’accusé avait plaidé non coupable.
Selon l’acte d’accusation, le médecin a détruit un ordinateur et son appareil de fax et scanner au Centre de dialyse de Phoenix le 3 juin 2009 à Pont-Fer. Le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) en date du 8 juin 2009 sur l’ordinateur a indiqué qu’il y avait de l’humidité à l’intérieur ainsi que des cristaux. En analysant ces cristaux, le laboratoire a révélé la présence d’acétate de sodium qui aurait été déversée sur la machine.
L’accusé a donné sa version des faits. Le Dr Fazal Golamgouse a déclaré qu’il travaille comme médecin au Centre de dialyse depuis environ huit ans. Le médecin a confirmé qu’il était en service ce jour-là, mais il a catégoriquement nié avoir essuyé de l’acétate qui serait tombé sur le sol comme déclaré par un témoin. Le prévenu a également nié avoir altéré l’ordinateur, endommageant ainsi l’appareil. Selon lui, c’est une fausse accusation portée contre lui, et il accuse même le directeur de l’établissement d’avoir créé cette machination pour se débarrasser de lui parce qu’il aurait demandé une augmentation.
Le directeur du Centre de dialyse de Phoenix, appelé à la barre des témoins, a déclaré qu’il a parlé à l’accusé le même jour et l’a averti qu’il n’avait pas le droit d’être cette salle dont l’accès était limité aux techniciens et aux réceptionnistes. Selon lui, le Dr Fazal Golamgouse n’était pas dans son état normal et avait les yeux rouges. Pour le directeur de l’établissement, le docteur était sous l’influence de certains médicaments et paraissait nerveux et en sueur. Il a affirmé avoir demandé au médecin de démissionner car il mettait la vie des patients en danger de par son état. Le directeur n’a toutefois pas dit dans sa déposition qu’il a vu l’accusé dans le laboratoire.
La magistrate Padmini Mauree a expliqué que la défense soulevée par l’accusé n’a pas été assez exploitée avec des preuves fiables à l’appui. Le médecin a déclaré que l’accusation avait été montée de toutes pièces parce qu’il a demandé une hausse de salaire mais la cour a rétorqué que cette déclaration pouvait être utilisée pour expliquer l’acte reproché. Celui-ci aurait pu, après un refus d’augmentation, endommager les biens du Centre de dialyse de Phoenix. La magistrate a statué que le fait que le médecin ait essuyé l’acétate du sol est une preuve concluante pour la cour. Pour la magistrate, le Dr Fazal Golamgouse n’aurait pas dû être à cet endroit car il n’y était pas autorisé.

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