COUR | Euro-loan de 1,1 M – La SBM dément avoir divulgué des informations confidentielles

Le procès intenté à l’ex-ministre des Finances et ex-ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, réclamant Rs 50 M de dommages à la State Bank of Mauritius (SBM) dans le cadre du prêt de 1,1 M d’euros obtenu auprès de la banque, a été entendu devant la Master and Registrar de la Cour suprême, Mohana Naidoo. Lors de cette séance, la SBM a fait parvenir un affidavit pour affirmer « qu’aucun de ses employés n’a fait fuiter des documents confidentiels sur le prêt obtenu ».

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Ce prêt accordé à Vishnu Lutchmeenaraidoo, à l’époque où il était ministre des Finances, avait fait grand bruit, déjà du fait que des informations confidentielles sur son compte bancaire à la SBM s’étaient retrouvées dans les colonnes d’un quotidien de presse en 2016. Ce cas avait donné lieu à une enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Des Judge’s Order avaient de plus été obtenus par l’ICAC afin de forcer la SBM à fournir des compléments d’information sur cet emprunt accordé le 11 septembre 2015. Un emprunt de 1,1 M d’euros (Rs 45 M), avec des intérêts de 1,5% annuellement, qui avaient été ramenés de 1,9%, pour financer des opérations d’achat d’or sur le marché international.

Vishnu Lutchmeenaraidoo devait cependant loger une plainte en Cour suprême pour réclamer des dommages de Rs 50 M à la SBM pour avoir fait « fuiter » ces documents dans la presse. Or, dans un affidavit de la banque, rédigé par Me Sivakuramen Mardemootoo, elle soutient qu’aucun de ses employés n’a relayé ces informations confidentielles sur le compte bancaire de Vishnu Lutchmeenaraidoo à la presse.

La SBM affirme avoir accordé le prêt en question à l’ex-ministre, en septembre 2015. Elle avance avoir alors hypothéqué une propriété de l’ex-ministre à Beau-Bassin. Le prêt avait par la suite été réduit à 400 000 euros en janvier 2016, suite à une requête de Vishnu Lutchmeenaraidoo. La banque avance alors qu’après avoir appris que ces informations ont été divulguées par un groupe de presse, elle avait logé une demande d’injonction contre le groupe de presse, qui a toutefois été rejetée.

La banque continue, avançant qu’elle a même engagé des poursuites contre le groupe de presse, réclamant Rs 100 M de dommages pour le préjudice subi. Selon la banque, ces documents confidentiels avaient été remis à l’ICAC pour des besoins d’enquête, le 17 mars 2016, mais qu’à aucun moment un de ses employés n’a transmis ces informations à la presse. La banque demande ainsi que cette plainte soit rejetée. Le procès sera appelé à nouveau en Cour suprême le 26 mars.

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