COUR – INFANTICIDE : Vanessa Curpen écope de 5 ans de prison

Vanessa Curpen, inculpée devant la Cour intermédiaire sous une accusation de “wounds and blows causing death without intention to kill”, devra purger cinq ans de prison pour avoir causé la mort du bébé qu’elle venait de mettre au monde. Le magistrat Pranay Sewpal devait avancer dans son jugement qu’une « peine de prison est justifiée » en raison de « l’acte atroce » commis par l’accusée et du fait que « la cour ne peut se montrer indulgente » pour ce type de délit.

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Vanessa Curpen a été reconnue coupable d’avoir causé la mort de son bébé le 25 septembre 2007, soit il y a 13 ans déjà. La jeune femme avait soutenu n’avoir à aucun moment tenté de tuer son nourrisson, dont elle venait d’accoucher au domicile conjugal, à Goodlands. Son époux, Indiren Curpen, avait, lui, déclaré en cour qu’il avait eu une dispute avec sa femme après que cette dernière ait accouché à la maison. Il avait alors décidé de quitter le toit conjugal pour se rendre chez sa sœur, et que c’est là-bas qu’il avait appris que son bébé était décédé.

Fait saillant qui contredit la version de l’accusée : les conclusions du médecin légiste, le Dr Sudesh Kumar Gungadin. Selon son rapport, le nourrisson d’un jour, de sexe féminin, est décédé 24 heures après sa naissance d’une fracture du crâne, avec une lacération du cerveau. Le médecin légiste avait conclu qu’une simple chute n’aurait pu causer de blessures aussi graves, mais qu’une « certaine force » avait dû être exercée pour causer ces blessures.

Dans son jugement, le magistrat Sewpal a évoqué un « acte hautement répréhensible » de la part de l’accusée, du fait d’avoir jeté avec force son bébé sur le sol. Le magistrat avance : « This offence must be treated with the full rigour of the law and this kind of offender cannot be dealt with leniently. » Prenant en considération les circonstances du drame, le magistrat a ainsi estimé qu’une peine de cinq ans de prison était « justifiée ». Il devait aussi prendre note de l’âge de l’accusée au moment du crime et du fait qu’elle a un casier judiciaire vierge.

L’accusée avait toutefois plaidé non coupable de l’accusation en cour et avait donné des dépositions contradictoires à la police. Aussi, la poursuite, menée par Me Abdool Raheem Tajoodeen, avait fait état du fait que la jeune femme avait « menti » au médecin qui l’avait traitée en insistant sur le fait qu’elle n’avait pas accouché. Pour la poursuite, l’accusée « tentait de masquer le fait que le nourrisson était décédé à son domicile ».

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