COUR: L’ex-Chief Commissioner m’a menacé a déclaré Johnson Roussety

Le procès qu’intente l’Independent Commission Against Corruption à Johnson Roussety, ancien Chief Commissioner de Rodrigues, a repris ses travaux hier. Parmi ceux qui ont été entendus, il y a Jean-Claude Pierre-Louis, anciennement le Island Secretary de l’administration dans l’île. Il a notamment avancé que l’accusé s’était montré menaçant à son endroit.
Johnson Roussety est poursuivi pour avoir tenté d’user de sa position afin d’influencer une décision administrative. En fait, il s’agissait du recrutement par l’administration de 243 travailleurs en tant que trainee general workers, exercice pour lequel il est reproché à M. Roussety de n’avoir pas institué un comité de sélection avant de procéder aux nominations. Le délit allégué aurait été commis le 7 novembre 2009. M. Roussety plaide non coupable et a retenu les services de Me Gavin Glover (Senior Counsel).
Interrogé par Me Kaushik Goburdhun, qui est assisté par Mes Bissoonathsing, avocat de l’Independent Commission Against Corruption (Icac), Jean-Claude Pierre-Louis a indiqué que le Chef Commissaire avait voulu que le Island Secretary (IS) Jean-Claude Pierre-Louis procède à la constitution d’un board de sélection qui s’assurerait du recrutement des 243 travailleurs. A quoi M. Pierre-Louis lui aurait fait comprendre que l’aval préalable de la PSC était requis.
Ce serait alors que Johnson Roussety se serait montré menaçant, en lui disant qu’étant donné il devait partir en congé, il n’avait qu’à laisser le dossier « in abeyance » pour que le fonctionnaire qui ferait la suppléance à ses fonctions puisse faire le travail. « Il m’a même fait comprendre que si je refusais d’exécuter ses ordres, je n’avais qu’à signer ma lettre de démission », a souligné le témoin en ajoutant qu’il a informé Suresh Seebaluck, secrétaire du cabinet et chef du service civil, de la situation.
L’audience d’hier a débuté par l’audition de Boyrazsing Boyrambolli, qui à l’époque du délit présumé, était chef de cabinet au ministère des Administrations régionales, ministère qui était alors responsable des Affaires rodriguaises. M. Boyrambolli ainsi que d’autres fonctionnaires qui ont déposé ont eu à apporter certaines précisions à la défense sur des documents administratifs concernant le recrutement des 243 travailleurs.
Le procès se déroule devant les magistrates Véronique Kwok Yin Siong Yen et Kesnaytee Bissoonauth.

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