COUR | Mort d’Iqbal Toofany — Acquittement des trois policiers ce matin

Les policiers Vikash Persand, Jean François Numa et Joshan Ragoo ont été blanchis en Cour intermédiaire ce matin dans le cadre du procès qui leur était intenté pour avoir torturé à mort Iqbal Toofany alors qu’il était sous leur responsabilité, dans la nuit du 1er au 2 mars 2015. La magistrate Niroshini Ramsoondar a notamment conclu que la poursuite n’a pas avancé de preuves concluantes de leur culpabilité dans la mort d’Iqbal Toofany. Elle devait aussi faire part de « manques de preuves indépendantes », soit qu’aucun témoin n’est venu confirmer que les policiers étaient responsables du décès de la victime.

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Dans ce procès, Me Gavin Glover, SC, qui défend les trois policiers, avait soutenu que la poursuite « n’a pu démontrer précisément que les policiers étaient responsables de la mort d’Iqbal Toofany » qui était sous leur responsabilité, dans la nuit du 1er au 2 mars 2015. Il a rappelé qu’il est reproché aux policiers d’avoir torturé à mort Iqbal Toofany alors qu’il avait été interpellé à Rivière-Noire mais qu’il n’y a pas de « preuves directes » démontrant que les policiers sont bien ceux ayant agressé la défunte victime alors que la cour est en manque de détails concernant le lieu où le délit aurait été commis ou encore de ceux qui lui aurait infligé des coups. Me Azam Neerooa, Assistant DPP, avait, lui, avancé dans son réquisitoire que la victime avait bien été sujette à des coups en vue des nombreuses blessures décelées sur son corps alors qu’il était en bonne santé avant son arrestation.

Les trois policiers étaient poursuivis en Cour intermédiaire sous une accusation de « torture by public official ». Ils avaient plaidé non coupables. La victime avait été arrêtée lors d’un contrôle de routine par des membres de l’Emergency Response Team (ERS) au volant de sa voiture. Elle avait été remise à la CID de Rivière-Noire pour enquête et est décédée alors qu’elle se trouvait avec les policiers, et ce avec des traces d’ecchymoses sur le corps. Selon le rapport du médecin légiste, la cause du décès est attribuée à un œdème pulmonaire.


ME GAVIN GLOVER : « Quelqu’un a quand même perdu la vie »

Pour Me Gavin Glover, qui a défendu les trois policiers, « ce n’est pas un moment de joie car quelqu’un a quand même perdu la vie ». Il ajoute : « Il faudra faire la lumière sur ce décès. On a gagné dans ce procès, car il a été conclu que la poursuite n’a pu apporter assez de preuves avec les témoignages en cour. Il faut respecter la famille de la victime. »


YOUSOUF TOOFANY : « Kot lazistis ladan ? »

Le père de la victime est désemparé. « Kot lazistis ? Sink banane pe atann. Ki rezon vinn dir zordi ki pena ase prev ? 14 plak disan kaye dan lekor mo garson, lame kase, lipie kase, pa ase prev ? Mo bien desi. Li ti bien kan ERS inn kit li ek lapolis, me apre inn kit li ek CID. Pa kone si gagn bate ziska mor. Mo pa satisfe, si bizin mo pou sort lor koltar. Mwa ki soufer, mazistra kinn zize, li pa soufer li. »

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