COUR SUPRÊME : La Balise Marina réclame Rs 50 M à ses détracteurs

Deux mois après avoir obtenu gain de cause avec un jugement du juge Eddy Balancy tard dans la soirée du 25 décembre, La Balise Marina a déposé ce matin en greffe de la Cour suprême des procès de dommages et intérêts contre les détracteurs de ce projet d’Integrated Resort Scheme au coût de Rs 4,7 milliards. Ces procès au civil sont instruits contre les membres de l’exécutif des associations de pêcheurs de Rivière-Noire et de La Preneuse. Le principal grief des promoteurs de La Balise Marina sont que les associations de pêcheurs de ces deux régions ont renié des engagements fermes pris en 2008 en soutenant une injonction en août 2011 pour bloquer les travaux sur cet important chantier pendant des mois.
Dominic Dupont, directeur général de La Balise Marina, a confirmé que tous les documents à ces procès de réclamation de l’ordre de Rs 50 millions ont été enregistrés légalement après avoir longtemps pesé le pour et le contre d’une démarche. « Depuis sa conceptualisation, nous sommes convaincus que le succès de La Balise Marina repose avant tout sur l’intégration des habitants de la région dans ce projet. Notre démarche a ainsi été, dès le départ, de mettre en lumière ses enjeux et de faire en sorte que les habitants vivant à proximité du développement se l’approprient pour en devenir les partenaires », fait-il comprendre avec le développement de ce matin.
Le directeur général de La Balise Marina fait état des séances d’information organisées à l’intention des pêcheurs de Rivière-Noire et de La Preneuse, qui avaient fait part de leurs appréhensions quant aux retombées socio-économiques et environnementales de ce projet d’IRS. « Ils ont été nombreux à y assister, accompagnés par des consultants, dont Vassen Kauppaymoothoo et les représentants des forces vives de Rivière-Noire. À l’issue de ces réunions et sous la présidence du ministre de la Pêche d’alors Arvin Boolell, l’ensemble des membres de ces deux associations a attesté dans un accord en date du 20 juin 2008 avoir eu toutes les explications nécessaires quant aux travaux qui allaient être menés, notamment dans le domaine public », souligne La Balise Marina.
Au terme de cet accord, les deux parties étaient convenues que les pêcheurs bénéficieraient des facilités de débarquement avec la construction d’un quai, de mouillage en période cyclonique, des possibilités de formation et d’emplois aussi bien que de la vente de leurs prises. Les documents déposés en cour avancent qu’une somme de Rs 4,8 millions devait être allouée à un fonds de solidarité en faveur des pêcheurs.
« Avec cet accord signé par l’ensemble des membres des deux associations de pêcheurs de la région et l’obtention de tous les permis, nous avons pu lancer le projet, investissant d’une part des sommes considérables mais nous engageant aussi pleinement sur le plan social, éducatif et infrastructurel, à améliorer le quotidien des habitants de Rivière-Noire afin qu’ils puissent trouver une place dans le développement de cette région », ajoute Céline Giraud de La Balise Marina, qui ajoute qu’un budget de Rs 24 millions avait même été prévu à cet effet.
Puis a surgi l’injonction du 27 août 2011 avec pour effet que la progression des travaux sur le chantier avait été nettement ralenti par rapport au calendrier initial jusqu’au verdict du juge Balancy à la veille de Noël. « Nous avons toujours attaché une importance particulière au fait que les travaux de La Balise Marina soient strictement conformes aux permis délivrés. Les ministères concernés ont confirmé que le développement respecte scrupuleusement les critères établis. Malheureusement, quelques personnes sont revenues sur leurs engagements, ont mis en doute l’intégrité du rapport EIA (Environnemental Impact Assessment) et ont aussi mis en péril le développement et les projets sociaux qui en découlent. Nous pensons que les membres des comités exécutifs de ces deux associations doivent assumer leur responsabilité et le fait que la rupture de cet accord signé en 2008 ait eu de lourdes conséquences », conclut Dominic Dupont.

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