COUR SUPRÊME : L’ethnicité 2014 de Michaël Sik Yuen validée

Le juge Asraf Caunhye a validé hier après-midi l’ethnicité de Michaël Sik Yuen pour les élections générales de mercredi prochain, rejetant ainsi la motion de contestation déposée par Jacques Tsang Mang Kin, candidat du Mouvement Authentique Mauricien, en Cour suprême mardi dernier.
Le plaignant s’était élevé contre le fait que le député sortant du N° 17 (Curepipe/Midlands), s’était présenté comme membre de la population générale aux élections de 2010, lui faisant bénéficier d’un siège de député correctif, et ensuite comme sino-mauricien à celles de 2014, avec sous-entendu le même objectif au cas où il ne se ferait pas élire. Dans son affidavit, il a soutenu que « the decision of Respondent N° 1 (N. D. L. R. : Sik Yuen) has been made in consultation with M. P. Bérenger & Dr N. Ramgoolam ». Les parties assignées comme défendeurs par l’auteur de la motion étaient John Michaël Tzoun Yeung Sik Yuen (N° 1), l’Electoral Supervisory Commission (N° 2), la Returning Officer de Curepipe/Midlands, Sharma Ramphul (N° 3), et le Commissaire électoral (N° 4).
Lors des débats, Me Rajesh Ramloll, qui représentait les intérêts des défendeurs N° 3 et N° 4, a fait remarquer qu’à aucun moment la plainte de contestation fait état que le plaignant est un électeur lui-même. Pour l’avocat du State Law Office (SLO), il s’agit d’une question d’importance capitale, Me Ramloll étant rejoint dans son raisonnement par le juge lui-même. Le juge Asraf Caunhye a été plus loin pour voir en substance ce que le plaignant avait à redire sur l’ethnicité sino-mauricienne du défendeur N° 1. N’ayant trouvé quelque élément pouvant justifier la motion de contestation, le juge a tout simplement rejeté la démarche de Me Tsang Mang Kin.
Soulignons que Michaël Sik Yuen avait, dans son Affidavit in Rebuttal, expliqué qu’il était à la fois sino-mauricien et membre de la population générale. Il se considère de la première catégorie : (1) par son nom, (2) ceux de ses ancêtres, (3) qu’il comprend le hakka, (4) par son mariage avec une sino-mauricienne, (5) la cuisine chinoise qu’il consomme régulièrement, (6) qu’il participe à des rites religieux dans les pagodes et qu’il prend part aux festivités chinoises.
De même, il se sent membre de la population générale : (1) grâce à ses prénoms, (2) au fait qu’il va dans les églises catholiques, (3) il parle le créole, (4) il consomme de la cuisine créole, (5) les gens qu’il fréquente (6) et ses tenues vestimentaires. Reprenant ces points lors des débats, Me Sanjay Bhuckory, Senior Counsel, qui avec Me Hiren Jankee, avoué, défend Michael Sik Yuen, a ajouté que, s’il le pouvait, son client se serait présenté aux élections sous les deux ethnies.

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