Cover-up de l’ex- CP Dip : le cousin de Jacquelin Juliette témoin de son agression par la police

Christophe Pierre Louis, cousin de Jacquelin Juliette, a déposé devant le tribunal de Pamplemousses, hier, dans le sillage de l’enquête judiciaire sur l’agression mortelle lors d’une descente policière des plus musclée à Cité Sainte-Clair.

- Publicité -

Le témoin affirme que le 5 janvier 2023, des policiers ont débarqué à Cité Ste-Claire pour une opération et il a assisté à la scène. Il dit avoir vu des officiers tenter d’embarquer la victime dans un véhicule. Jacquelin Juliette (36 ans) clamait son innocence et le témoin dit avoir vu des policiers agresser brutalement son cousin avant de le laisser partir. Il ajoute que la victime portait des traces de blessure. C’est quelques heures plus tard que Jacquelin Juliette avait rendu l’âme à l’hôpital du Nord alors qu’il ne se sentait pas bien à la maison.

Christophe Pierre Louis a aussi affirmé qu’il était présent à la morgue où des policiers et le Chief Police Medical Officer, Dr Sudesh Kumar Gungadin, se seraient entretenus avec lui. Ils lui ont fait comprendre que ce cas serait un de décès de cause naturelle et qu’il n’y avait pas la nécessité de faire appel à un médecin légiste du privé pour assister à l’autopsie.

Il a informé la Cour que la police lui a donné un « papier blanc » à signer et qu’il croyait que c’était un document pour aller de l’avant avec l’autopsie. Ce n’est que plus tard qu’il a appris qu’il s’agissait plutôt d’une déposition où la famille de Jacquelin Juliette confirme n’avoir pas l’intention de solliciter les services d’un médecin du privé.

Une quinzaine de témoins ont été assignés à déposer dans cette affaire et au moins deux proches du trentenaire devront donner leurs témoignages lors de la prochaine séance. Cette affaire avait éclaté au grand jour avec les Missie Moustass Leaks étalant des instructions de l’ex-commissaire de police, Anil Kumar Dip, au médecin-légiste d’aller de l’avant avec un cover-Up sur les causes de ce décès pour camoufler des actes de brutalité policière avec mort d’homme. Mes Sanjeev Teeluckdharry et Anoup Goodary sont aussi sur la liste des témoins.

Jacquelin Juliette avait trouvé la mort après une opération musclée de la police en janvier 2023. Ses proches avaient évoqué un cas de brutalité policière, mais l’autopsie a conclu que le décès est dû à une cause naturelle. Après les révélations des bandes sonores de « Missie Moustass », le bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) a demandé au tribunal de Pamplemousses d’instituer une enquête judiciaire pour faire la lumière sur les circonstances du décès de Jacquelin Juliette.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -