(Covid- 19) En prévision d’une réouverture des frontières : Mk se rassure avec les leases des 4 a350 et 2 a330 neo

Des discussions poussées avec AerCap et Air Lease Corporation débouchent sur une baisse des “charges for the duration of the lease”, soit pour les dix prochaines années

Huit mois après la mise sous administration volontaire, la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, anticipe une éventuelle réouverture des frontières. Ainsi, sur la base de négociations ardues avec les Lessors étrangers des appareils faisant partie de la flotte, le tandem Sattar Hajee Abdoula et Arvindsing Gukhool s’est rassuré quant à la disponibilité des aéronefs pour assurer le service. De ce fait, la compagnie honorera les frais de ses baux « uniquement en cas d’utilisation des avions » pour la période entre avril 2020 et octobre 2022. Les administrateurs d’Air Mauritius ont, en cette fin d’année 2020, conclu les discussions avec les “lessors” d’avion pour une réduction des frais mensuels de la compagnie à être remboursés.

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Dans les milieux informés de l’administration volontaire de la compagnie aérienne nationale, représentée par le duo de la firme Grant Thornton, on laisse entendre que les nouveaux accords comprennent une baisse de 20 à 30% sur ces “charges” qui plombaient la situation financière de la compagnie d’aviation nationale.

Le duo Sattar Hajee Abdoula et Arvind Gokhool a, selon des recoupements d’informations effectués par Le-Mauricien auprès des sources autorisées, trouvé un accord avec les deux “lessors” des avions de la compagnie d’aviation nationale, soit AerCap et Air Lease Corporation. Avec le risque pressant que les avions achetés en “lease” soient saisis, les administrateurs auraient finalisé des discussions poussées entourant ces “deals” couvrant les quatre A350 et deux A330 Neo qui sont tous sous “leasing”, qu’ils soient “financial” ou “operational”. Le coût de ces “leases” est chiffré à Rs 3 milliards par an et même si ces six avions ne volent pas, MK doit débourser environ Rs 1 milliard par an pour leur entretien et autres dépenses, notamment l’assurance.

Mais en cette fin d’année 2020, les administrateurs font preuce d’un sentiment d’avoir pu sortir la compagnie aérienne de ce fardeau financier plombant ses comptes. En effet, dans les milieux avisés, on affirme que tous les deux contrats avec les deux “lessors” ont été revus à la satisfaction des deux parties. On laisse entendre qu’une réduction des frais mensuels par 20 à 30% a été entérinée « for the duration of the lease period », qui serait de dix ans, selon les sources concordantes. De ce fait, les frais mensuels des A350 qui étaient, selon les informations recueillies, de presque $2,5 millions par mois et les $ 900 000 pour les A330 Neo, seront revus à la baisse, annonce-t-on dans les couloirs d’Air Mauritius en cette fin de semaine.

Les négociations entre les parties concernées auraient, semble-t-il, couvert aussi la situation précaire dans le domaine de l’aviation sur le plan mondial. De ce fait, on affirme que les nouveaux accords ont pris en compte la situation en ce qui concerne la pandémie de COVID-19 et ont intégré de nouvelles clauses régissant ces“leases”, Ainsi, Air Mauritius et ces “lessors” ont accepté que pour la période entre avril 2020, soit depuis que MK est passée en administration en plein confinement du pays, et septembre-octobre 2022, les “lease charges” ne seraient applicables qu’en cas de vol de ces avions concernés, enlevant la pression de ces frais aussi longtemps que dure l’incertitude entourant le secteur.
Dans le camp des Sattar Hajee Abdoula et Arvind Gokhool, la ratification de ces nouvelles clauses de ces “lease agreements” constitue un pas majeur dans le cadre de cette administration, le sort de la compagnie nationale étant l’un des dossiers cruciaux de 2021.
Par ailleurs, la vente de quatre avions d’Air Mauritius, soit deux A340-300 et deux A319-100, devrait être chose faite durant le premier trimestre de 2021 avec la finalisation des contrats de vente avec BAP Aviation Services, une société hollandaise spécialisée dans la vente de pièces détachées et la réparation d’avions. Le “deal” est estimé à Rs 500 millions, laisse-t-on entendre du côté de MK. Air Mauritius avait mis en vente cinq avions de sa flotte et pour l’heure l’A330-200 n’aurait pas encore été vendu.

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