COVID-19 | Le ministre Jagutpal : « Le vaccin ne sera pas imposé à la population »

Le vaccin contre la COVID-19 ne sera pas imposé à la population. De ce fait, celui qui ne voudra pas se faire vacciner aura le droit de refuser. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé, Kailash Jagutpal, à l’occasion du lancement d’un atelier de travail sur les stratégies à développer pour le National Deployment and Vaccination Plan (NDVP) à Port-Louis. Toutefois, le ministère compte lancer une campagne afin de sensibiliser la population sur l’importance du vaccin.

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« Un vaccin se fait avec le consentement d’une personne. Le vaccin ne pourra pas être obligatoire. Mais nous sommes là pour conseiller la population, car ce vaccin agira comme une protection. Quand nous commencerons à administrer les vaccins, il y aura certes des résistances. Toutefois, nous lancerons une campagne d’information auprès de la population pour élaborer sur son importance », a déclaré le ministre. Et d’ajouter que ce vaccin pourra éventuellement venir remplacer les quarantaines.

Le NDVP, un document de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a pour objectif d’aider les pays à élaborer leur plan d’action dans le cadre de l’introduction du vaccin contre la COVID-19. Dans ce contexte, un atelier de travail sur le NDVP a été organisé par le ministère au Caudan Arts Center hier à l’intention des médecins, infirmiers et autres membres du personnel soignant qui administreront les vaccins aux Mauriciens.

Le NDVP est destiné aux autorités nationales responsables du déploiement de la gestion, de la mise en œuvre et du suivi de la vaccination, ainsi qu’à ses partenaires. Le ministre explique qu’il existe plusieurs types de vaccins et que Maurice obtiendra des doses à différents intervalles. D’ou la nécessité de développer le NDVP pour les vaccins contre la COVID-19. « Les vaccins qui sont disponibles ont des particularités et certains d’entre eux nécessitent des moyens qui ne sont pas disponibles à Maurice en ce moment. Cet atelier de travail a été organisé pour étudier le programme de l’OMS, notamment les mesures qui seront préconisées une fois le vaccin disponible à Maurice. Cet atelier de travail réunit des médecins, des infirmiers et autres membres du personnel soignant afin qu’ils puissent apporter leurs propres idées dans le contexte du NDVP », a déclaré le ministre Jagutpal.

Certains vaccins ont déjà été approuvés sur le plan international, tandis que d’autres sont en attente d’être validés. Le ministère de la Santé travaille en étroite collaboration avec l’OMS et espère obtenir les premières doses dans les semaines à venir. Les vaccins contre la COVID-19 seront disponibles pour seulement 20% de la population. Ainsi, selon le ministre de la Santé, les personnes vulnérables ainsi que les “frontliners” seront les premiers à les recevoir.

La conservation de ces vaccins a aussi été abordée dans cet atelier de travail. Le ministre explique : « Il y a des vaccins qui sont conservés à une température de -70°C, mais d’autres qui peuvent être stockés à une température normale. Pour les vaccins contre la COVID-19, nous aurons des réfrigérateurs spécifiques. Nous devons aussi nous pencher sur les moyens de les transporter ainsi que les délais auxquels les vaccins devront être administrés. »

Pour sa part, le représentant de l’OMS à Maurice, le Dr Laurent Musango, dit attendre de Maurice qu’elle considère les 13 chapitres du NDVP, qui sont importants dans le cadre de l’introduction des vaccins, dit-il. « Il faudra un plan d’action, qui nous permettra d’avoir une ligne de conduite pour l’utilisation des vaccins que nous attendons. Nous n’avons pas encore choisi le vaccin qui sera utilisé à Maurice. Ce plan d’action permettra non seulement de satisfaire la population mauricienne, mais aussi d’éviter les gaspillages et les pertes, et d’assurer un suivi en ce qui concerne les effets secondaires qui peuvent éventuellement apparaître », dit-il.

Le Dr Musango dit en outre avoir mis plus d’emphase sur la chaîne du froid et la communication. « La presse a un rôle à jouer afin de communiquer les bonnes informations à la population. À l’heure où je vous parle, il y a 252 types de vaccins, dont 53 qui en sont à la phase 3. Trois vaccins sont relativement très avancés et l’OMS devra se prononcer dans les semaines qui viennent », dit-il.

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