COVID-19 : Le Work From Home s’intensifie avec l’extension du confinement

La formule de Work From Home connaît une intensification avec la décision du gouvernement de prolonger le couvre-feu sanitaire au 4 mai. Plusieurs compagnies publiques et privées imposeraient de nouvelles conditions de travail à leurs employés. Dans de nombreux cas, des ordinateurs portables et des logiciels ont été transférés et installés chez des employés des secteurs tels que  l’ICT/BPO comprenant des Call Centres, les servicesfinanciers ou encore les banques.

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Depuis quelques jours bon nombre d’employeurs, en particulier ceux qui sont concernés par la commercialisation de divers produits sur le marché mondial, ont activé une reprise de leurs activités avant même que les autorités ne décident du sort du confinement national. « Konpagni kot mo travay finn dir mwa ki nou pe repran travay ek zot pe vinn livre bann materiel travay kot mwa. E zot finn dir si pou refiz travay pou konsider nou kom absan », affirme un jeune employé d’une compagnie d’ICT BPO à Ebène. Pour le principal concerné, cette situation est compréhensible dans la conjoncture mais selon lui, l’employeur ne lui a pas donné la garantie que les appareils qu’on viendra déposer chez lui – dont le laptop, clavier et souris – ont été dûment nettoyés avant. « Mo travay dan enn konpagni avek plis ki 200 dimounn. Mo pa mem kone kisannla so keyboard ek mouse mo pou erite la. E paret ki pa finn netwaye okenn sa bann zafer la », déplore-t-il. Selon lui, des employés qui refuseront de travailler de leur maison auraient reçu des menaces à peine voilées qu’il leur faudrait se plier aux nouveaux impératifs mis en place. « Si pa adapte ek sa formule Work From Home la, konpagni kapav met nou deor prosennman », poursuit-il.

Au niveau des employés des banques commerciales nombreux parmi eux s’attellent déjà au travail. « Nou pena swa nou. Nou oblize repran ek tou seki pe pase. Sirtou ek bann sosiete ki an difikilte a plizir nivo », laisse entendre une employée de la banque. Selon elle, on lui a fait parvenir un laptop à la maison pour qu’elle puisse assister aux procédures bancaires des plusieurs compagnies qui, dans la conjoncture, font face à de nombreuses démarches au sujet de leurs emprunts et leurs dettes à honorer. « Pou nou li diferan. Nou travay kontinie parski li esansiel », souligne-t-elle. Et d’expliquer que la banque lui a aussi fourni des données sur les clients dont elle est en charge du suivi financier. « Ena plizir lekip ki pe travay depi lakaz keseswa o nivo det e os dekesman lapey bann travayer », ajoute cette employée d’une banque commerciale. Même son de cloche de la part de nombreux employés du secteur informatique qui affirment n’avoir d’autre choix que de travailler à la maison. « Konpagni finn dir nou ki pou get nou bann sarz kouran, telefonn ek internet e pou ranbours nou apre », laisse entendre un informaticien d’une compagnie privée dont les services sont impératifs pour la gestion des « serveurs de connexion ». « Nou pe deliver kouma avan mem. Pou nou pena konfinman ou pa. Nou pe mintenir mem nivo productivite », avance l’informaticien. Et d’ajouter que « kot bizin nou pe bizin inprovize pou adapte ek tou seki pe ase ». Honorer les deadlines

Au niveau des horaires de travail, il affirme que sa compagnie continue d’opérer normalement, soit de 9h du matin à 18 h l’après-midi. Ils ont droit à une heure de pause-déjeuner et tentent tant bien que mal d’honorer les deadlines.

Au niveau des services financiers, on laisse entendre qu’il n’y a pas eu de guidelines jusqu’ici de la Financial Services Commission au niveau du modus operandi de Work From Home. L’on concède toutefois que les choses se compliquent au niveau du Global Business en ce qui concerne certaines documentations des clients venant des pays qui sont sérieusement affectés par le nouveau coronavirus.
La FSC a cependant rassuré les « licensees » qu’aucune pénalité ne sera encourue pour les retards au niveau des soumissions obligatoires pour la période de Lockdown. Le régulateur des services financiers a aussi mis en garde les opérateurs de prendre les précautions nécessaires contre les cyberthreats et les manœuvres frauduleuses en cette période de Lockdown et de Work from Home.
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FLUX DE CAPITAUX — Maurice/Inde : déclin de 42% d’une année à l’autre

Les dernières indications officielles laissent voir que le flux de capitaux sur l’axe Maurice/Inde a enregistré une baisse à la fin du premier trimestre. Ainsi, sous le titre “Tax Havens Lead Flight of Money from D-Street”, l’Economic Times of India dans son édition du jour souligne que « tax havens seem to be far less tolerant of fortune reversals, going by the way funds from hotspots are fleeing Mumbai ».

Analysant les données disponibles, Ashutosh Shyam d’Economic Times ajoute que « of the pack, Mauritius has been unsparing. This island country, which account for a third of total tax haven equity assets under management saw 42 per cent year-on-year decline in assets, followed by 30 per cent each in Luxembourg and Singapore ». Il commente ce qu’il considère être « brutal selling from tax haven countries », avec « ETIG data show that assets under management by entities from Mauritius, Luxembourg, Singapore, Ireland and the Netherlands fell by a third in March ».
Affaire à suivre…

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