CRÉATRICE DE BIJOUX : Émily Francois, pleine de fantaisie

Emily Francois est une jeune créatrice de bijoux qui a plusieurs cordes à son arc. C’est à son domicile, à Forest-Side, qu’elle nous a reçues lundi après-midi afin de nous faire découvrir ses créations. À seulement 22 ans, elle n’a pas froid aux yeux. Encouragée par ses proches, la jeune fille a décidé l’année dernière de donner un coup de pouce à sa passion. Elle propose une gamme originale de bijoux personnalisables; des bijoux faciles à porter au quotidien, entièrement réalisés à la main. Émily s’en donne à coeur joie. Passionnée par l’art et la mode, cette ancienne élève du Collège Lorette de Curepipe fait preuve d’une maîtrise étonnante pour une autodidacte.
Au début Émily confie qu’elle créait des bijoux pour le plaisir et pour son usage personnel. « J’ai toujours été passionnée par les bijoux et la mode. J’avais envie de me faire mes propres bijoux, histoire de me démarquer des autres. Puis, je me suis mise à offrir ce que je faisais à ma maman, à ma soeur et à mes amies. Et, enfin, j’ai commencé à vendre par le biais du bouche à oreille. À force d’entendre mon entourage me répéter «tu devrais te lancer», j’ai voulu tenter ma chance en créant un petit blog pour y présenter mon travail », dit-elle.
Succès inattendu
C’est en juin 2013 qu’elle décide officiellement de se lancer. Son blog qu’elle baptise « Créa Tivi Té D’Emily » voit alors le jour sur le réseau social de Facebook. La jeune femme propose aux internautes de découvrir des pièces uniques qu’elle confectionne au gré de son imagination débordante. Petit à petit, son travail est récompensé. Elle enchaîne les commandes des acheteurs qui succombent à l’originalité de ses créations. Un succès inattendu, qui la motive davantage. « Je reçois en moyenne 20 à 30 commandes par semaine. C’est une grosse surprise, je ne m’attendais pas à ce que les gens apprécient mon travail à ce point. J’observe beaucoup les femmes, les bijoux qu’elles portent, et j’essaye de trouver des bijoux qu’elles n’ont pas, qui seraient pourtant si simples, élégants et originaux. Mes idées me viennent de la vie de tous les jours, en scrutant les gens. Je ne m’arrête pas seulement aux jeunes. Je crée des bijoux pour toutes les tranches d’âges et j’essaye d’apporter à chaque bijou une touche personnelle et unique. Surtout, j’essaye de rendre les bijoux accessibles à tous, par exemple, les prix des bagues et des boucles d’oreilles varient de Rs 50 à Rs 200, pour les chaînes et les colliers de Rs 50 à Rs 600 », soutient-elle.  
« Du charme et de la beauté »
Depuis qu’elle pratique ce métier, elle imagine, conçoit, façonne des colliers, des chaînes, des boucles d’oreilles, des body chains et des bagues. Pour ce qui est de ses matériaux, elle travaille avec du fil aluminium, les perles, le bois, le verre et les plumes de paons qu’elle a choisis également pour être le logo de sa marque. « Je me procure les matières premières dans certains magasins de fournitures à Curepipe et dans la capitale. Sinon, quand il est nécessaire, je les fais importer. Le fil d’aluminium est un métal souple et agréable que j’ai choisi pour sa flexibilité. De plus, il est disponible en plusieurs coloris tels que le rouge, le bleu, le mauve et le vert, entre autres. Les perles ou le verre apportent une petite touche de glamour à mes bijoux et enfin la plume de paons, c’est ma passion. C’est pour cela que je l’ai choisie pour illustrer ma marque. Je les aime car elles ont du charme et de la beauté », dit-elle.
« Mon fils, ma plus grande motivation »
Sa motivation et son inspiration, Émily les puise dans son fils, Jeremy âgé de 5 ans. « Cela n’a pas toujours été très facile. Je suis une jeune maman et j’ai dû assumer ce rôle alors que j’étais encore au collège mais ce sont toutes ces épreuves qui m’ont appris à ne jamais abandonner et qui m’ont encouragé à poursuivre mes rêves. Je suis contente d’avoir Jeremy après de moi aujourd’hui. Mon fils est pour moi ma plus grande motivation et ma plus belle source d’inspiration », dit-elle.
Devenir créatrice de bijoux relève toutefois du parcours du combattant pour la jeune femme. Entre son boulot à temps partiel dans une agence touristique, son fils et la création de ses bijoux, Émily n’a pas de répit. « Je travaille 7/7. Je dors très peu et mes loisirs sont très limités. Afin de m’en sortir, j’ai établi un emploi du temps strict. C’est beaucoup de sacrifices, il y a des jours où la fatigue se fait vraiment sentir, mais j’adore ce que je fais. Pour chaque bijou que je confectionne, j’y mets tout mon coeur et toute mon énergie », dit-elle.
C’est dans une pièce improvisée de la maison que la jeune femme a aménagé son atelier. « C’est mon coin à moi. J’ai tout ce dont j’ai besoin : perles, plumes, rubans, et autres accessoires que j’assemble pour donner naissance à un collier, une bague, un bracelet, un bijoux de cheveux. Il est difficile de tenir un atelier bien rangé, mais je me retrouve quand même dans mon bazar », dit-elle.
Make-up Artist
Le talent d’Émily ne s’arrête pas uniquement à la création de bijoux. La jeune fille s’est également fait connaître dans l’univers du make-up à Maurice. Elle dit avoir eu la chance de collaborer avec des professionnels de la photographie et de la mode tels que Siddick Photography, Sanjiven Guru Art, ou encore la styliste Annabelle Fleury. « Cela a été une très bonne expérience pour moi, j’ai pu maquiller les modèles lors des shooting des photos. J’ai également pu participer à la dernière collection d’Annabelle Fleury, « Holika », cela a été un gros challenge pour moi, mais un défi que j’ai été contente de relever », dit-elle.
Emily propose également depuis quelque temps un nouveau service make-up à sa clientèle. « Les prix varient dépendant du maquillage. J’ai également mis à la disposition de mes clientes un wedding package « . Celui-ci comprend la manucure, la coiffure et le maquillage de la mariée. Ce package varie de Rs 1500 à Rs 3500, dit-elle.
Le rêve d’Émily
La jeune femme ne compte pas s’arrêter sur cette bonne lancée. Son prochain challenge, avoir sa propre enseigne un jour. « Je suis consciente que la route est encore longue, mais j’y crois. Quoi qu’il arrive, je continuerai à me battre pour mon fils et moi. La compétition est vraiment rude dans ce milieu mais si certains y sont arrivés, alors pourquoi pas moi ? »

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