CROISSANCE : Le spectre de 2005

L’euphorie salariale au sein du secteur public avec la publication du rapport Manraj corrigeant les anomalies du Pay Research Bureau (PRB) arrive difficilement à insuffler le Feel-Good Factor à l’économie pour faire face à la détérioration sur le front de la zone Euro. Sur la base de la performance des Main Economic Drivers depuis le début de cette année et le Stalemate au niveau des investissements publics, dont, entre autres, le démarrage du projet de Tollable Road Network dans le cadre du Road Decongestion Programme, des appréhensions se font sentir quant à une éventuelle répétition de la mauvaise performance de 2005 où l’économie n’avait progressé que de 2,3%, soit le plus faible taux de ces dix dernières années.
Ainsi, dans ses dernières analyses macroéconomiques, rendues publiques récemment, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) n’a pas hésité pour se retrouver parmi les premières institutions à oser avec des prévisions de la croissance inférieure au seuil psychologique de 3% pour cette année. « Malgré l’amélioration de la croissance mondiale et une remontée de l’indicateur du climat des affaires (à Maurice), les perspectives demeurent moroses. Le taux de croissance réel du Produit Intérieur Brut (PIB) pour 2013 se fixera en dessous de 3% à 2,9% », soutient des plus catégoriquement la Chambre.
Dans dans d’autres milieux des affaires et de l’économie, l’on n’occulte nullement le fait que lors des prochaines révisions de la croissance à venir, les projections pourraient se rapprocher de la barre des 2,5%, soit parmi les deux taux les plus bas des dix dernières années, après les 2,3% de 2005. A ce stade, ces prévisionnistes de l’économie préfèrent compiler les données actuelles, les remettre en perspectives avant de s’engager dans l’élaboration de tout Worst Case Scenario pour 2013, qui se présente comme l’année de tous les dangers sur le front de l’économie.
« Avec un taux de croissance assez moyen au cours de ces dernières années, nous avons constaté que notre capacité de production s’affaiblit d’année en année. Le taux de la croissance potentielle a été amputé de plus de deux points de pourcentage entre la période d’avant-crise et la période actuelle », poursuit la CCI, qui met en garde contre des répercussions néfastes.

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