CYCLISME: Les Érythréens confirment

Les coureurs érythréens ont fait une démonstration de force mercredi lors de la première épreuve des championnats continentaux de cyclisme. En course contre la montre par équipes, Daniel Teklehaimanot et ses coéquipiers se sont imposés devant la Tunisie et l’Algérie. Le Burkina Faso a échoué au pied du podium (4e), compromettant ses chances de médailles dans ces championnats. Une défaite due au retard d’un Etalon au départ.
« Le Burkina vient de passer à côté de sa meilleure chance de remporter une médaille lors de ces championnats d’Afrique de cyclisme. C’était là que nous pouvions avoir une place sur le podium, mais malheureusement nous l’avons perdue. Nous allons tenter notre chance dans le contre-la-montre individuel, mais nous savons que ça va être très difficile, car nous avions axé notre préparation sur le contre-la-montre par équipes. »
Ces propos du président de la Fédération burkinabè de cyclisme, Alassane Ouangraoua, et président du comité d’organisation de ces championnats, sonne comme un désespoir pour les Étalons. Si sa déception est due au fait que le Burkina a terminé à la 4e place, il est surtout triste à cause du faux départ d’Aziz Nikiéma, qui n’était pas dans les starting-blocks au moment où s’élançaient ses camarades. Conséquence, le Burkina a couru cette épreuve par équipes avec 3 au lieu de 4 coureurs autorisés.
Sur le plan réglementaire, ça ne posait pas de problème, car ici, c’est le chrono réalisé par le 3e coureur qui est pris en compte, histoire de les contraindre à rouler en… équipe. Mais le hic, c’est qu’Aziz était l’un des atouts de la team Burkina, car il a cette force de tirer ses camarades vers le haut. En fait, il était parti s’échauffer loin du départ, lorsque Rasmané, Harouna et Salfo s’élançaient sur les 42,4 km.
Bref, dans cette épreuve et comme nous le soulignions dans notre édition de mercredi, l’Érythrée, avec son ténor Daniel Teklehaimanot, avait la faveur des pronostics. Elle devait faire face à l’adversité de l’Égypte, mais aussi de la Tunisie. Les Pharaons ont fini en tête de la poule A avec un temps de 55’43”59, soit une vitesse de 45,659 km/h.
Les costauds se trouvaient dans le 2e groupe. La Côte d’Ivoire donne le ton. Elle est suivie du Rwanda, de la Tunisie, de l’Algérie et de l’Érythrée, les coureurs sud-africains étant arrivés sans leurs vélos, restés dans les avions. Les équipes sont lâchées 3 minutes l’une après l’autre. Dès le premier passage sur la ligne (10,6 km à parcourir 4 fois), l’Érythrée (12’43) était en tête devant la Tunisie (12’55), l’Algérie (13’05) et le Burkina (13’43). Les positions vont rester stationnaires jusqu’à la fin avec le sacre de Teklehaimanot et des siens. Ils ont parcouru les 42,4 km en 51’51”03, soit une vitesse de 49,06 km/h.
Pour le capitaine de l’équipe vainqueur, Daniel Teklehaimanot, cette victoire, couplée à celle de 2011, montre la force du cyclisme érythréen. « On savait qu’on avait 90% de chance de gagner. Pour le reste de la compétition, je suis serein, car nous allons tout donner à Ouaga », dit-il fièrement.
Les autres pays sont donc prévenus, les guerriers d’Asmara sont venus pour faire une razzia.

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