- Le personnel navigant demande que le salaire d’octobre soit payé en totalité en attendant que le système de part-time soit agréé par toutes les parties
L’Air Mauritius Cabin Crew Association (AMCCA) demande aux administrateurs nommés d’Air Mauritius de revoir la politique de réduction des équipages et de revenir à la notion d’équipage normal, conformément aux accords de procédure de 2007 pour les vols commerciaux où il a été convenu que chaque type d’avion devait avoir un nombre de membres du personnel navigant spécifique.
L’AMCCA souligne que dès l’ouverture des frontières le 1er octobre, les vols commerciaux ont repris avec un service réduit à bord et que les protocoles sanitaires sont toujours en vigueur. Selon eux, ces protocoles sanitaires stricts pour l’équipage et les passagers ont accru la charge de travail de l’équipage avec le port d’EPI (équipement de protection individuelle), nécessitant plus d’efforts pour effectuer les activités habituelles. Sans compter le surcroît de travail qu’implique la distribution de masques aux passagers à bord, la mise hors service de l’équipage en cas d’infection et les zones spécifiques de travail pour chaque membre d’équipage.
L’AMCCA fait comprendre que les passagers sont dans un état d’esprit différent de celui des vols de rapatriement et qu’ainsi tous les risques de contamination sont présents. Ainsi, le Cabin Crew trouve très difficile d’opérer avec un équipage à effectif minimum tout en respectant les protocoles sanitaires. Il demande aux administrateurs de revenir d’urgence à l’effectif réglementaire, d’autant que, selon IATA, il n’y aucune restriction sur la charge de passagers à bord.
Par ailleurs, sur la question salariale, le personnel navigant exige que le salaire du mois d’octobre soit payé intégralement. D’abord, l’AMCCA pointe du doigt la communication tardive des administrateurs sur les conditions du temps partiel et exige qu’un système approprié, incluant des possibilités d’emploi alternatif, soit proposé avant sa mise en application. En outre, en raison des exigences du protocole sanitaire, avec l’isolement et les tests hebdomadaires de Covid, l’équipage se retrouve lié aux fonctions avec Air Mauritius pendant au moins 11 jours par mois, ce qui justifie selon l’AMCCA la demande du personnel navigant.
L’AMCCA rappelle que les vols « commerciaux », ces jours-ci, ont un potentiel risque important de passagers COVID-19 positifs du fait que la pandémie fait toujours rage à l’étranger. Dans ce contexte, il est demandé que les stewards et les hôtesses soient considérés comme du « personnel essentiel ». Cette donne fait que les jours d’isolement sont répartis tout au long du mois, ce qui empêche l’équipage de prendre un autre emploi en dehors d’Air Mauritius pour augmenter son revenu mensuel, comme conseillé par les administrateurs.
Enfin, l’association présidée par Yogita Baboo réitère sa demande de différencier les jours d’isolement des jours de congé ou des jours repos où les relations sociales normales peuvent avoir lieu. De même, les questions de transport aller-retour à domicile pour tout l’équipage pour atténuer les risques de propagation de COVID-19, le nettoyage en profondeur et régulier des couchettes après les vols et la préparation préalable des EPI et des kits supplémentaires sont toujours à l’agenda des demandes du Cabin Crew, qui précise que l’application de ces demandes contribuera au « bon fonctionnement de l’entreprise et maintiendra le pays à l’abri de la COVID. »
Enfin, l’AMCCA remercie l’administrateur Sattar Abdoula pour le paiement des indemnités de repas pour le mois de juillet et août, mais rappelle que celles des mois de février à juin sont toujours dues.