Le dossier complet, dont la Request for Proposal et les PPAs signés pour l’octroi du contrat à Corexsolar, Impounded lors d’une descente des enquêteurs, basés au QG du Réduit Triangle
Opération Tioup-Tiap avec des réclamations de Rs 25 M de Joe Lesjongard à Joanna Bérenger
L’Independent Commission against Corruption (ICAC) prend à contre-pied l’establishment du Central Electricity Board (CEB) ou encore le ministre des Utilités publiques, Joe Lesjongard. En effet, la High Voltage Probe sur le deal foncier fictif contre un contrat de Rs 5 milliards alloué à la société Corexsolar a pris une autre tournure depuis hier. Une escouade d’enquêteurs de l’ICAC a débarqué au QG du CEB, en l’absence des Top Guns, pour mettre à exécution une opération visant à Impound tous les documents relatifs à ce projet de fermes solaires. Pourtant, jusqu’ici, que ce soit du côté du CEB ou de l’Hôtel du gouvernement, en particulier le ministre de tutelle, Joe Lesjongard, la parade de Tou Korek est brandie devant les graves allégations étalées sur la place publique et initiées par Joanna Bérenger.
Toutefois, dans le camp des adeptes de théories du complot et des Wishful Thinkers, on attire l’attention sur le fait que l’un des premiers Fallouts du Move de l’ICAC serait au détriment de l’opposition en vue de la prochaine rentrée parlementaire.
Ainsi, jusqu’ici, l’opposition parlementaire a déjà signifié son intention de venir de l’avant avec les dessous de ce scandale lors de la tranche du Question Time ainsi que pour réclamer des sanctions à ceux qui se demanderont “Kot monn fote ?”.
L’ICAC ayant pris possession de tous les dossiers au CEB hier, les réponses aux interpellations parlementaires s’apparenteront à un scénario de Déjà-Vu, comme cela avait été le cas pour la saga Molnupiravir de la Santé, soit No Answer Forthcoming.
Des appréhensions autour de cette opération Tioup-Tiap sont entretenues avec la décision du ministre des Utilités publiques, Joe Lesjongard, actuellement à l’étranger pour des raisons personnelles. Peu avant son départ, il a donné des instructions à ses conseils légaux de saisir la Cour suprême d’une demande de compensation de l’ordre de Rs 25 millions à Joanna Bérenger, du MMM, pour des propos tenus à ce sujet. Un kadna du judiciaire contre d’éventuels commentaires.
En tout cas, le Head Office du Central Electricity Board (CEB) traverse une situation de haute tension depuis hier, avec une descente des officiers de l’ICAC. Une démarche visiblement inattendue ayant pour objectif de prendre possession de tous les documents ayant trait au contrat de Rs 5 milliards alloué à l’exercice d’appel d’offres pour l’achat d’électricité provenant des Renewable Energy Hybrid Facilities à la société Corexsolar.
En dépit des assurances Tou korek du communiqué émis par le CEB le samedi 16 septembre et des garanties du ministre de l’Énergie, la commission anti-corruption a donc jugé bon, « on its own initiative », de passer à la loupe cette Request for Proposal (RFP) du CEB aussi bien que les délibérations du conseil d’administration de cet organisme public portant sur le choix de la société française, au sein du Top Management du CEB, une Saint-Louis Saga bis semble se profiler à l’horizon.
Devant les informations étalées jusqu’ici sur la place publique, notamment lors de la conférence de presse du samedi 16 septembre animée par Joanna Bérenger au nom de la commission du développement durable du MMM, l’ICAC n’a visiblement eu d’autre choix que de passer en revue ce dossier explosif. Ainsi, tôt hier matin, une équipe d’officiers de la commission anti-corruption a débarqué au QG d’Ébène pour saisir tous les documents relatifs à cette affaire, à commencer par toutes les soumissions découlant du RFP OAB-RESP22-0811 (3x30MW) et OAB-RESP-22-0812 (4x10MW), datant du 18 mars 2022, pour l’achat par le CEB d’électricité provenant des REHF, comprenant photovoltaïque et batteries.
L’ICAC compte éplucher les décisions du conseil d’administration du CEB, qui a choisi les offres de la société Qair pour un projet de 30 MW et trois projets de 10 MW, mais aussi deux projets de Corexsolar de 30 MW et un autre pour 10 MW. L’ICAC, à la lumière des documents saisis hier, se concentrera sur les 13 soumissions au nom des cinq compagnies participant à l’exercice d’appel d’offres.
Dans les milieux avisés du CEB, on laissait entendre que les officiers de l’ICAC auraient fait savoir qu’il s’agissait d’une phase préliminaire pour la vérification des tenants et aboutissants ayant mené à la décision du board d’agréer à la demande de Corexsolar de changer l’une des conditions les plus pertinentes de cet appel d’offres, avec un Price Tag de Rs 5 milliards, soit l’aspect foncier. Toutefois, un sentiment de doute continue de planer au sein du management du CEB en ce qui concerne le traitement qui a été accordé à Corexsolar, créant un dangereux précédent au niveau des exercices d’appels d’offres en permettant le changement d’une Major Component imposée non seulement lors de l’émission de la Letter of Award, mais aussi à la signature des PPAs.
De ce fait, l’ICAC devrait vraisemblablement non seulement procéder à la vérification des documents saisis hier, mais aussi à l’audition des techniciens qui ont géré cette RFP du 18 mars 2022. Non seulement les membres du Bid Evaluation Committee du CEB devraient se tenir prêts dans la conjoncture, mais aussi les techniciens qui ont émis leur opinion et les membres du board.
L’ICAC ayant pris l’initiative de diligenter une enquête sur cette affaire, le CEB et son ministre devraient s’engager dans des manœuvres pour désamorcer une bombe à retardement semblable à l’affaire St-Louis, qui a vu non seulement la révocation de tous les membres du conseil d’administration du CEB, mais aussi de l’ancien Deputy Prime Minister et ministre de l’Énergie Ivan Collendavelloo.
Dans les rangs de la majorité, cette situation – quoiqu’on dise faire confiance aux dires du ministre et président du MSM, Joe Lesjongard, notamment ses explications consignées dans les Minutes of Proceedings de la dernière réunion du conseil des ministres, présidées par le Premier ministre suppléant, Steven Obeegadoo, le traitement dont a bénéficié Corexsolar à travers les coustics du board du CEB fait sourciller.
Une telle pratique peut compromettre la manière dont les exercices d’appels d’offres sont tenus. L’on ferait état d’une potentielle Administrative Negligence susceptible d’embarrasser le board du CEB dans la conjoncture, ayant accepté d’accorder à Corexsolar de relocaliser les sites qui devraient abriter ses deux projets de fermes solaires de 30 MW à Belle Vue Harel, comme convenu dans les PPAs signés le 14 février dernier.
Le fait incontournable demeure que le site était Binding à la signature de ces accords et que Corexsolar n’aurait pas dû être autorisée à entériner des amendements aussi conséquents. De plus, avec les dernières déclarations des propriétaires du terrain, c’est un deal foncier fictif qui a été présenté et entériné par le CEB. La balle est désormais dans le camp de l’ICAC, car la tactique Fer Tapaz dan Koumansman avec l’enquête accouchant d’une souris, comme c’est le cas dans la Black Label & Stag Party, est redoutée dans différents milieux…
Lesjongard réclame des dommages de Rs 25 M à Joanna Bérenger
Malgré le fait qu’il n’est pas au pays, le ministre de l’Énergie et des Services publics, Joe Lesjongard, a fait servir des réclamations de dommages de Rs 25 millions hier à Joanna Bérenger. Il a retenu les services de Me Ravi Kumar Ramdewar (avoué).
Le président du MSM estime en effet que les propos tenus par la députée du MMM lors d’un point de presse le 16 septembre dernier sont « false, misleading, riddled with falsity », et feraient diverses insinuations, notamment à l’effet qu’il serait impliqué dans des « dodgy transactions and business ». Joe Lesjongard est d’avis que Joanna Bérenger a tenté de faire croire qu’il serait une personne corrompue et qu’il aurait reçu des commissions de Corexsolar pour les projets de fermes solaires. Des affirmations qu’il considère comme lui portant de graves préjudices.
« Li ironik ki kan pe selebre Zourne drwa a lakse a linformasion, Joe Lesjogard pe servi mwa konvokasion lakour parski li trouve ki mo finn sali so repitasion kan pe denons bann magouy ki ena ant Corexsolar ek CEB ki tom sou so responsabilite », a réagi Joanna Bérenger hier après-midi après avoir pris note de cette réclamation. Le CEB, selon elle, fonctionne avec l’argent du peuple, et de ce fait, la population a le droit de savoir ce qui se passe.
« Depi MMM finn etal sa skandal nasional-la, zot pe anket lor dimounn kinn donn linformasion dan plas anket lor bann zafer seki finn denonse. Kan fer sa, pe ankouraz koripsion, movez pratik ek movez gouvernans. Lobzektif se fer dimounn per pou pa denonse. Nou, nou pran langazman ki nou dan enn nouvo gouvernman nou pou protez dimounn ki denons move pratik », soutient-elle dans une déclaration au Mauricien.