DÉBATS BUDGÉTAIRES—AADIL AMEER MEEA: « Gare au retour de manivelle »

Pour le député Aadil Ameer Meea, le budget présenté par le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a été mal emballé. Selon lui, ce dernier a raté une occasion de créer l’élan nécessaire pour relancer l’économie. « Gare au retour de manivelle », a-t-il lancé.
Pour le député de la circonscription N° 3, alors que cela fait plus de 100 jours que ce gouvernement est en place, la population s’attendait à une amélioration des conditions de vie. « Or, l’enthousiasme et l’espoir créés après les élections se sont estompés », a-t-il observé. Il a récusé les termes « no tax budget » lancés par le ministre des Finances, estimant que parler d’« invisible tax budget » aurait été plus approprié. Aadil Ameer Meea a déploré la dépréciation de la roupie de l’ordre de 20 %. Ce qui permet d’augmenter les revenus du gouvernement par le truchement de la TVA et de taxes d’importations. De plus, ce sont les contribuables qui la financent à travers une réduction du pouvoir d’achat. Uniquement pendant le mois d’avril, une série de produits importés en dollars sont majorés et les Rs 600 d’augmentation salariale se volatiliseront, dit-il.
Le député a aussi critiqué la politique gouvernementale consistant à confier au secteur privé le soin de combattre la pauvreté. Il a aussi constaté que l’institution de la commission d’enquête sur la drogue se fait toujours attendre. Aadil Ameer Meea a critiqué ce qu’il considère comme l’inactivité du ministre Husnoo, qui n’a toujours rien dit sur l’amendement de la Local Government Act et sur les marchands ambulants. Il a critiqué Anil Gayan pour les propos tenus à l’encontre de Shakeel Mohamed. Le député mauve est finalement revenu sur la liste de douze promesses faites par l’Alliance Lepep avant les élections et qui n’ont pas jusqu’ici été respectées. Il a cité entre autres l’introduction du salaire minimum, la méritocratie et la transparence, la destruction des données recueillies pour la nouvelle ID card, la télévision privée, la création de syndicats au niveau de la police.
Évoquant l’affaire BAI, Aadil Ameer Meea a fait état de l’impression que le Premier ministre et son ministre des Finances se sont substitués aux institutions. De plus, personne n’a pu démontrer l’existence d’un système de Ponzi, dit-il.

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