DÉCÈS EN PRISON D’ALDAULT SALMINE : La famille Salmine souhaite la justice

“Trop de zones d’ombre”, c’est ce qu’estime la famille Salmine en ce qu’il s’agit du décès en cellule, en janvier dernier, de Jean Aldault Salmine, 26 ans, un habitant de Cité EDC, Riambel. L’Association Citoyens de l’Ouest et du Sud (ACOS) mené par Jean-Noël Sandian a réuni la presse, mercredi, à l’hôtel St Georges pour faire état de “l’indignation” entourant le décès du jeune homme. Une pétition visant à être envoyée au Premier ministre, Navin Ramgoolam et à plusieurs autres personnalités circule dans plusieurs endroits du Sud pour dire cette”indignation” quant au traitement réservé au défunt.
À ce jour, souligne Jean-Noël Sandian, ils sont plus d’un millier de personnes à avoir témoigné de leur “indignation” mais également de leurs “sympathies.” Les services de Me Ajay Daby ont été retenus en vue de poursuites. 
En janvier dernier, Anne-Brésilienne Coco, la mère d’Aldault Salmine, évoquait dans les colonnes de Week-Endsa révolte quant au sort qu’a connu son fils. Encadrée par ACOS, la famille proteste contre la charge qui a été retenue contre Asif Boodhoo, le propriétaire du bungalow dans lequel se trouvait Aldault au moment des faits. Au lieu de “Wounds and Blows without intention to kill”, la charge privilégiée aurait dû, selon la famille, être “Wounds and Blows causing death without intention to kill”, car il y a eu mort d’homme, insiste Jean-Noël Sandian.
Les services de santé hospitalier et pénitencier ne sont pas, non plus, épargnés. En effet, Aldault était blessé sur plusieurs parties du corps lorsqu’il a été embarqué du bungalow par les policiers de Souillac. Après avoir reçu des soins à l’hôpital de Souillac, il a été conduit en cellule policière le jour même. Le jour même, il a été ausculté par le docteur de garde de l’hôpital de Souillac avant d’être détenu en cellule policière. Il a comparu le lendemain, 12 janvier, au Bail & Remand Court (BRC) où il a obtenu sa liberté conditionnelle contre une caution de Rs 5 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 50 000. Il devait, toutefois, être livré aux limiers de la Central Investigation Division(CID) de Souillac pour deux vols commis en 2013 et a été détenu au poste de police de Chemin-Grenier. Le 13 janvier, il a de nouveau comparu devant le District Courtde Savanne en relation avec trois affaires de vol et a été maintenu en cellule policière. Jean Aldault a comparu pour le “main case of breach of Hc’s regulation.”
40 jours de prison ferme à Beau-Bassin lui ont été infligés. Le lendemain, il a reçu des soins à l’hôpital de Rose-Belle où il a été vu par un“ortopaedic surgeon” avant de regagner sa cellule à la prison de Beau-Bassin. Le prisonnier a rendu l’âme le lundi 20 janvier. L’autopsie pratiquée par le Dr Monvoisin a attribué la cause de la mort à une septicémie. S’appuyant sur les propos du Dr Gujjalu, dont les services ont été retenus par la famille pour une contre-autopsie visuelle, dans les colonnes de Week-Endà l’effet qu’on ne meurt pas d’une septicémie si des traitements appropriés ont été prodigués, la famille se dit prête à collaborer entièrement avec la police. Elle envisage même des poursuites pour “fautes lourdes.”
Contacté à ce sujet, l’homme de loi Me Ajay Daby a déclaré qu’une enquête est menée au niveau de son cabinet pour décider si les doutes de la famille sont fondées, mais estime d’ores et déjà qu’il y a “suffisamment on recordspour que le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) entame une enquête.”

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