Décès suspect de Pravin Kanakiah : Contradictions sur l’identité du policier en charge de l’enquête

Une nouvelle séance de l’enquête judiciaire sur le décès suspect de Pravin Kanakiah s’est déroulée hier en Cour de Souillac. Le sergent de police Keesoondoyal et l’inspecteur Rughoonundun, tous deux affectés au poste de police de Souillac, semblent se renvoyer la balle en ce qui concerne la responsabilité de l’enquête, avec le corps de Pravin Kanakiah repêché le 11 décembre 2020 à Roche-qui-Pleure, Gris-Gris.

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Pravin Kanakiah, un Procurement Officer affecté au ministre des Finances, s’occupait des dossiers relatifs aux achats de fournitures médicales durant la pandémie de Covid-19. Sa famille croit dur comme fer que son décès résulte d’un cas de Foul Play. Le Directeur des poursuites publiques (DPP) a institué une enquête, présidée par la magistrate Ameerah Dhunoo du tribunal de Souillac.

Le sergent de police Keesoondoyal (PS), appelé à la barre des témoins, était l’Officer-in-Charge pour le premier shift au poste de police de Souillac le matin du 11 décembre 2020. Il a été interrogé par Me Damodar Bissessur, représentant du bureau du DPP, sur les événements survenus après la découverte du corps de Pravin Kanakiah à Roche-qui-Pleure.

Me Bissessur : Dans un tel cas, la police doit-elle initier une enquête ?

Le témoin : Oui. L’enquête que j’ai menée ce jour-là était limitée à l’identification du corps.

Q : Quand la Major Crimes Investigation Team (MCIT) a-t-elle pris le relais dans cette enquête ?

R : Je l’ignore.

Q : Le sergent Tapsee avait déclaré dans sa déposition qu’il avait reçu une photo de Pravin Kanakiah sur son portable à travers l’application WhatsApp. La photo en question avait été prise à l’hôpital de Souillac. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?

R : Lors de l’autopsie, il y avait un autre policier qui était présent. Je lui avais donné des instructions de ne laisser personne s’ingérer dans les procédures de cette autopsie. Je ne peux vous dire comment le sergent Tapsee a reçu la photo de Pravin Kanakiah.

Me Rama Valayden, qui représente les intérêts de la famille Kanakiah, a aussi procédé à l’interrogatoire du témoin.

Rama Valayden : Connaissez-vous le sergent Tapsee ?

Sergent Keesoondoyal : Oui.

Q : C’est un ami pour vous ?

R : Une connaissance plutôt.

Q : Que voulez-vous dire par connaissance ?

R : Nous sommes collègues, mais pas amis.

Q : Vous avez en votre possession son numéro de portable ?

R : Je ne m’en souviens pas.

Q : L’avez-vous déjà appelé dans le passé ?

R : Oui, à plusieurs reprises. On a souvent été en contact. Il était affecté au poste de police de Chemin-Grenier et certaines enquêtes menées par lui m’étaient référées.

Q : Est-ce vous qui lui a envoyé une photo du cadavre de Pravin Kanakiah ?

R : Non.

Le sergent Keesoondoyal a par la suite décrit la tournure des événements et comment Pravin Kanakiah a été identifié. Il maintient que c’est l’inspecteur Rughoonundun, affecté au poste de police de Souillac, qui lui donnait des instructions à ce moment-là. La magistrate Ameerah Dhunoo a confronté le témoin à la déposition en Cour de l’inspecteur Rughoonundun.

La magistrate : L’inspecteur a affirmé en Cour que vous étiez en charge de l’enquête. Est-ce exact ?

Sergent Keesoondoyal : Non.

Q : Dans ce cas, qui était en charge de l’enquête ?

R : L’inspecteur Rughoonundun.

Q : Chacun semble se renvoyer la balle. Qui était en charge de l’enquête initialement ?

R : L’inspecteur Rughoonundun.

Q : Êtes-vous en mesure de dire à quelle unité de police l’enquête a été confiée par la suite ?

R : Non.

Q : Vous étiez responsable de l’identification de Pravin Kanakiah et vous confirmez avoir reçu des instructions précises de la part de l’inspecteur Rughoonundun ?

R : Oui.

L’enquête judiciaire a été renvoyée au 15 mai.

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