Déficit budgétaire : Bérenger remet en question les chiffres donnés par le GM

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a soutenu samedi, qu’il « n’est plus possible de prendre au sérieux » les chiffres qui sont mis en avant et qui seront mentionnés dans le budget concernant le déficit budgétaire et la dette publique.  « Il y a une manipulation totale des chiffres à la veille de la présentation du budget », a-t-il dit.

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Alors que les “special funds” créés par l’ancien ministre des Finances, Rama Sithanen, ont été abolis et que l’argent que contenaient ces fonds a été versé dans le budget, l’actuel gouvernement est en train faire pire en utilisant les “State-owned companies” et les “special purpose vehicles” pour « manipuler les chiffres du déficit budgétaire et sous-estimer les chiffres du déficit budgétaire qui s’élève par milliards de roupies », a souligné Paul Bérenger, samedi. Car des milliards de roupies sont dépensées par des “State-owned companies” et les SPV.  « C’est le cas pour le Metro Express dont les investissements passent par un SPV créé au niveau de la SBM  ou le Mauritius Telecom qui a emprunté un montant estimé Rs 5 milliards de la Chine pour financer un projet de Safe City de la police avec la garantie du gouvernement. Les 500 M de dollars de la Exim bank passent par le SPV de la SBM pour financer Landscope, la NHDC, les “water development companies”, le CEB “green energy”. C’est ce que nous qualifions de “off budget expenditures” », a dit Paul Bérenger.

« Normalement, toutes ces dépenses auraient dû figurer dans les comptes du gouvernement », a-t-il, estimant que le déficit budgétaire doit être supérieur à 4% du PIB alors que dans le monde on tire la sonnette d’alarme lorsque le montant du déficit dépasse 3%.

Concernant la dette, Paul Bérenger estime que la définition du FMI inclut les “financial and non financial public corporations”, surtout lorsque le gouvernement donne sa garantie. Or, selon le leader du MMM, le CEB, la WWA, la CWA ont contracté des emprunts garantis par le gouvernement. Il a fait mention d’un cas où la dette garantie par le gouvernement n’entre pas dans les comptes de l’État. Il a cité à nouveau le cas de l’emprunt de Rs 5 milliards par MT « avec la garantie du gouvernement ». « C’est également pour Maubank, la SBM et la SICOM dont les dettes garanties par le gouvernement n’entrent pas dans les comptes budgétaires », a-t-il souligné. Il a observé que des fois « le “partial repayment” est utilisé ou seulement le montant remboursé qui entre dans la dette publique, pas l’emprunt total ». « Au final le déficit budgétaire pour l’année qui vient sera de 4% alors que le taux de la dette publique a atteint 62,9% du PIB en mars 2018 et que le signal d’alarme est atteint avec 60% du PIB. Il faudrait également prévoir des “contingent liabilities” comme dans le cas de Betamax. Il est déplorable qu’à la veille de la présentation du budget  les chiffres sont manipulés plus que jamais », a-t-il dit.

Le leader du MMM a remercié Shamilah Sonah-Ori pour avoir retiré sa candidature. Il a expliqué que jusqu’à 2003 c’était le Premier ministre qui procédait à la nomination des membres de la Commission électorale après consultation avec le leader de leader de l’opposition. La Constitution a été amendée en 2003 afin que ce soit le président de la République qui procède à la nomination des membres de la commission électorale après consultation avec le Premier ministre, le leader de l’Opposition et les leaders des partis politiques présents au Parlement. « Dans le cas présent concernant le projet de nomination de Shamilah Sonah-Ori, le président n’avait pas consulté les leaders des partis politiques ». À ce propos, Paul Bérenger a rappelé le discours qu’il avait prononcé lors de la présentation de l’amendement le 5 août et dans lequel il avait soutenu la décision de demander au président qui est au-dessus des partis politiques de consulter tout le monde avant de procéder à la nomination des membres des deux commissions tombant sous la Commission électorale, enlevant ainsi une partie du pouvoir que détenait jusque-là le Premier ministre.  Les débats autour du projet de la nomination d’un nouveau membre au sein de l’Electoral Supervisory Commission et de l’Electoral Boundaries Commission ont été très positifs  pour la démocratie en général. Il revient maintenant au président suppléant de la République de tirer les leçons appropriées et mesurer mieux l’étendue des pouvoirs que lui donne la Constitution et qu’il a le devoir d’exercer ces pouvoirs en particulier la section 28 qui stipule que le président doit “uphold and defend the Constitution”. Le président a également le pouvoir de demander au Premier ministre de reconsidérer une décision prise par le conseil des ministres.

Paul Bérenger a condamné le cadeau du gouvernement MSM à Raj Dayal. « Nous condamnons Pravind Jugnauth en tant que Premier ministre et Maneesh Gobin en tant qu’Attorney General », a-t-il dit. Il observé que 20 jours après avoir succédé à Ravi Yerrigadoo comme Attorney General, il a donné son feu vert pour qu’une demande de Raj Dayal soit référée à la Mediation Division de la Cour suprême. De plus, devant cette Mediation Division en tant qu’Attorney General il a donné les instructions pour faire exactement le contraire  de ce son propre représentant légal avait recommandé. Ce dernier avait recommandé que cette demande soit rejetée étant “time barred”. « Nous sommes totalement d’accord avec la motion de blâme qui a été déposée au parlement  par Shakeel Mohamed contre le ministre de la justice Maneesh Gobin » , a-t-il dit.

Concernant la marche prévue par les membres samedi des LGBT prévue samedi,  le leader de l’Opposition avait fait un appel à tous ceux concernés au respect d’autrui et avait invité tout un chacun de dire non à la violence

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