Deux ans après MV Wakashio – Menace d’Ocean Pride 1 à la dérive avec 120 000 T de fioul à bord

Avec l’expiration de ses certificats statutaires, ce pétrolier est présenté comme une « unreasonable threat of harm to the marine environment »

Les autorités maritimes sont passées en alerte maximale hier après-midi en raison de la présence du pétrolier battant pavillon du Sierra Leone Ocean Pride 1 au large de Maurice. Le navire avait depuis vendredi dernier signalé des problèmes techniques à son bord et avait été ordonné de s’éloigner des côtes le temps des réparations.

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L’alerte a été déclenchée étant donné la menace qu’il représente pour la région, ayant à son bord 120 000 tonnes d’huiles lourdes.

L’Ocean Pride 1 est entré dans les eaux territoriales de Maurice depuis vendredi dernier vers 10h00 et devait rallier Port-Louis pour les besoins de Bunkering et vers 17 h 30, le pétrolier  avait été observé à travers le système AIS Sea Vision dérivant à environ 5 milles nautiques au large du port de Port-Louis.

Dans les milieux officiels, on indique que la communication avait été établie entre les autorités portuaires et le pétrolier et le capitaine avait confirmé que le navire était confronté à des problèmes mineurs de pression d’air dans le moteur principal. Le capitaine a été ordonné par la NCG OPS Room d’aller hors de la zone des 12 milles nautiques de la côte la plus proche de Maurice et de rester à l’écart des eaux territoriales en attendant les réparations.

Quelques heures plus tard, les indications étaient que l’Ocean Pride 1 se dirigeait vers la haute mer. Contacté, le capitaine du pétrolier aurait cette fois indiqué que les problèmes n’avaient pas encore été résolus et qu’il procédait au large, soit à environ 17 milles nautiques au large de Port-Louis pour poursuivre les réparations. Il a également informé les autorités qu’après les réparations, le pétrolier reviendra à Port-Louis pour le soutage.

Par la suite, dans la soirée de dimanche, le bateau de ravitaillement Stark a quitté Port-Louis pour transporter des pièces de rechange à bord du Ocean Pride 1 et a atteint celui-ci vers 11 heures hier matin. Mais en parallèle, le Director of Shipping (DOS) Alain Donat devait recevoir un courriel l’informant que tous les certificats statutaires qui ont été soumis pour le compte de ce pétrolier allaient expirer d’ici demain y compris l’International Oil Pollution Prevention Certificate. Le  Director of Shipping, seule instance habilitée à gérer cette situation, est convaincu que l’Ocean Pride 1 représentait une « unreasonable threat of harm to the marine environment » si ce navire était autorisé à accoster Port-Louis. S’appuyant sur les dispositions de la clause 21 des Merchant Shipping (Prevention of Pollution by Oil Noxious Liquid Substances in Bulk) Regulations 2019, l’accès à Port-Louis a été refusé au pétrolier.

Les mouvements de ce pétrolier en haute mer font l’objet d’une étroite surveillance par le système d’AIS Sea Vision, sous le contrôe de la NCG Ops Room/MRCC. En fin d’après-midi hier, le navire se trouvait à 83 milles nautiques à l’Ouest-Nord-Ouest de de Port-Louis et était déjà entré dans la Zone économique Exclusive de La Réunion. Sauf qu’avec l’alerte maximale déclenchée hier après-midi, les commandos de la force policière avaient été ordonnés de se tenir prêts pour embarquer à bord des unités de la NCG ou encore de l’hélicoptère de la police pour des interventions « at short notice ».

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